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Les chiffres de l'épidémie continuent de s'enflammer. Selon les données de l'Agence nationale de santé publique, plus de 43 000 nouvelles contaminations ont été enregistrées ces dernières 24 heures. Cette recrudescence des cas fait grimper le taux de positivité des sept derniers jours, estimé à 9,2% au mercredi 14 avril 2021. Du côté des hospitalisations, les indicateurs restent extrêmement élevés. Sur les sept derniers jours, l'organisme recense 30 868 patients Covid actuellement hospitalisés, dont près de 6 000 en service de réanimation.
En outre, le pays s'apprête à passer un cap des plus symboliques : le seuil des 100 000 morts du Covid-19. Toujours selon Santé Publique France, 99 805 personnes sont décédées des suites du virus depuis le 31 décembre 2019. Un triste évènement qui devrait donner lieu à un hommage présidentiel dans les prochains jours. Gabriel Attal, porte-parole du gouvernement, prévient : "Les mesures fonctionnent, mais la troisième vague n'est pas derrière nous (...) Il est encore trop tôt pour constater une pleine efficacité de ces mesures au niveau national". Par ailleurs, le benjamin de l'exécutif indique des jours particulièrement difficiles à l'hôpital et dans les services de réanimation. "Le pic des hospitalisations n'a pas été atteint", explique-t-il.
Covid-19 : vers un allongement du confinement actuel ?
En réponse à cette résurgence de l'épidémie, le chef de l'État a annoncé une nouvelle mise sous cloche du pays pour une durée théorique de quatre semaines. Le confinement, supposé s'achever le 2 mai, devra-t-il être allongé en raison de l'évolution de la situation sanitaire ? D'après France Info, Emmanuel Macron présidera une réunion de la plus haute importance ce jeudi 15 avril, à 18 heures.
Au Palais de l'Élysée, il recevra de nombreux ministres pour travailler les protocoles de réouvertures des établissements scolaires, des restaurants, des lieux de culture. Pour rappel, lors de sa dernière allocution, le président évoquait un allègement des restrictions de déplacement au début du mois de mai et un début de retour à la "vie normale" à la mi-mai. À quoi pourrait ressembler ce plan, décidé ce soir par les membres du gouvernement ?
Covid-19 : à quoi devrait ressembler le plan de réouverture des restaurants ?
Le plan de réouverture des restaurants, à notre connaissance, comporte trois phases entièrement soumises à l'évolution de deux indicateurs précis. D'un côté, le nombre de cas quotidiens. De l'autre, la proportion de personnes vaccinées aux quatre coins du pays. Didier Chenet président du groupement national des indépendants en hôtellerie et restauration (GNI), indique que la première phase "concerne les hôtels et les restaurants d'hôtel".
La deuxième devrait aboutir à une "ouverture des terrasses, des cafés et des restaurants, ainsi que leurs salles à l'intérieur des établissements, dans une limite de jauge de 50% de capacité d'accueil, y compris pour les restaurants d'hôtel". Enfin, les mois de mai et juin devraient également permettre une réouverture progressive du secteur de la culture, du sport et des loisirs.
Ce projet, ainsi que la levée du confinement le 2 mai, sont-ils réellement tenables ? Pour certains professionnels, trois semaines de restrictions supplémentaires seront nécessaires à endiguer l'épidémie.
Covid-19 : vers trois semaines de restrictions supplémentaires ?
Au micro de LCI, Pierrick Tranouez, modélisateur à l'université de Rouen Normandie, souligne un arrêt de la progression épidémique. "Mais le nombre de cas est resté à un niveau très élevé. À partir du 5 avril, il y a eu une vraie descente. Certes, le jour férié a perturbé les mesures, mais même avec le rattrapage des données, le niveau semble en dessous de celui atteint début avril", prévient le spécialiste.
Peut-on ainsi espérer que les indicateurs soient favorables d'ici le 2 mai ? "Lorsque nous analysons par tranche d'âge, nous voyons que cette mesure (NDLR : la fermeture des écoles) a déjà eu une belle efficacité", indique le modélisateur.
Toutefois, tous les spécialistes du domaine ne sont pas si optimistes. Antoine Flahaut, épidémiologiste, estime qu'il faudrait un taux de reproduction du virus de 0,7 pour "espérer une diminution par deux du nombre de nouvelles contaminations toutes les semaines". À l'allure actuelle, "il faudra donc trois semaines supplémentaires pour mener les nouvelles contaminations de 40 000 à 5 000 par jour", explique-t-il.