De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Que s'est-il passé dans ce laboratoire ? L'institut de virologie de Wuhan, en Chine, est la cible de rumeurs depuis quelques semaines. Les autorités américaines affirment que ce laboratoire a joué un rôle important dans la transmission du coronavirus Covid-19, sans pouvoir en apporter la preuve. Pékin et l'Organisation mondiale de la santé ont nié ces accusations, mais cela n'empêche pas Mike Pompeo et Donald Trump d'y croire. Le laboratoire au coeur des soupçons abrite depuis cinq ans l'unique centre de recherche chinois habilité à la manipulation d'agents patogènes dangereux.
Voilà que la suppression de certaines photos sème le doute, même si ces informations doivent être prises avec la plus grande prudence. Selon le quotidien britannique The Daily Mail, l’institut de virologie de Wuhan aurait supprimé plusieurs photos de scientifiques travaillant dans leur laboratoire sur ce qui semble être des échantillons de chauve-souris. Une autre photo montre une équipe évoluant dans une grotte et qui prélèverait des écouvillons de coronavirus.
Ce qui peut interpeller, selon le quotidien britannique, c’est le fait que ces scientifiques manipulent du matériel sensible avec des moyens de protection qui semblent très minimes. "Les photos semblent montrer des normes de sécurité insuffisantes, alors que le laboratoire P4 de Wuhan est au centre des soupçons sur l'origine du Covid-19 et que Donald Trump maintient la pression sur Pékin sur le rôle que pourrait avoir joué la Chine dans la pandémie", explique The Daily Mail. Le journal anglais a dévoilé ces éléments le dimanche 3 mai 2020.
Laboratoire de Wuhan : que voit-on sur ces photos ?
Il montre aussi plusieurs textes, faisant référence à des visites de diplomates américains que l’institut de Virologie de Wuhan aurait supprimés de son site. Notamment une entrevue avec Rick Switzer, un expert en sciences et technologies de laboratoire qui est rattaché à l’ambassade américaine de Pékin. The Daily Mail écrit d’ailleurs un passage important stipulant que suite à cette visite, les services de l’ambassade américaine auraient alerté Washington en les informant qu’il existait de sérieux risques concernant les expériences réalisées sur les chauves-souris.
"Lors de leurs visites, les diplomates ont noté que le nouveau laboratoire manquait sérieusement de techniciens et d'enquêteurs dûment formés pour faire fonctionner en toute sécurité cet établissement de classification P4 censé pourtant être totalement hermétique", d’après les écrits de l’un de ces télégrammes diplomatiques. Le journal anglais précise également que la suppression de ces éléments potentiellement compromettants est survenue à la suite d’une publication de photos du Daily Mail. Sur l’une d’elles figure une armoire frigorifique avec un joint de porte cassé, dans laquelle figurerait "1 500 souches différentes de virus". De quoi attiser les rumeurs...
Laboratoire de Wuhan : bientôt une investigation ?
Tous ces éléments ont de quoi attiser les suspicions autour d’une éventuelle responsabilité de ce laboratoire dans la propagation du coronavirus Covid-19. Le jeudi 30 avril 2020, le président des Etats-Unis, Donal Trump, a envisagé des taxes punitives à l’encontre de la Chine après "avoir vu des éléments lui faisant penser que le nouveau coronavirus proviendrait bien du laboratoire de Wuhan". Des accusations dont il n'a pas pu apporter la preuve.
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a quant à elle proposé à Pékin d’inviter Donald Trump pour entamer une enquête sur l’origine du virus. Cependant, elle s’est jusqu'à présent confrontée à une fin de non-recevoir. Un porte-parole de l’OMS explique pourtant qu’une investigation pourrait être "essentielle pour prévenir toutes nouvelles introductions zoonotiques du virus qui cause le Covid-19 chez les humains". Ce qui ne cesse d’interpeller en tout cas, c’est le manque de transparence de l’institut de virologie de Wuhan.
Laboratoire de Wuhan : des zones d'ombre
La France a aidé la Chine pour l'installation de ce laboratoire, notamment avec des conseils de ses scientifiques. L'établissement a même été inauguré par Bernard Cazeneuve, alors ministre de l'Intérieur, en 2016. À l’origine, l’Hexagone devait envoyer plusieurs scientifiques qui auraient supervisé la bonne marche des activités. Néanmoins, un seul s’est rendu sur place pour s’assurer de la mise en place des procédures nécessaires : il s’agit d’un médecin infectiologue mandaté par le Quai d'Orsay, René Courcol. Aujourd’hui, personne ne sait à quelles installations ce Français a pu avoir accès, ni même quelles pourraient être ses recommandations ou ses éventuelles inquiétudes. Le Monde a essayé de le contacter pour en savoir plus, sans succès.