
Retour sur les grandes étapes de l'enquête depuis le jour de la disparition mystérieuse du petit Émile dans un petit village des Alpes-de-Haute-Provence.
Si vous êtes client d’une de ces enseignes, vous êtes appelés à la plus grande vigilance dans les prochains jours. Le 27 février dernier, Harvest, la société leader en France pour la fourniture de logiciels dédiés aux métiers du patrimoine et de la finance, a été victime d’une cyberattaque et plusieurs données de clients ont été compromises.
Parmi les établissements financiers concernés : la MAIF et le groupe Banque populaire - Caisse d’Épargne (BPCE). Du côté de la MAIF, il s’agit principalement d’informations comme l’état civil et la situation matrimoniale et professionnelle d’une partie des clients et prospects de “MAIF Solutions Financières”, mais “aucun mot de passe ni pièce d’identité ni RIB”. Quant à la BPCE, elle précise que cette attaque concerne “un nombre restreint de clients” avec des informations sur leur identité, numéro de compte-titres et encours.
Plusieurs clients de ces enseignes ont d’ores et déjà été informés d’une fuite de leurs données dans les derniers jours. La MAIF a précisé dans un communiqué avoir contacté ses clients “pour les informer et leur préciser les mesures de prévention à mettre en œuvre en matière de phishing et d'usurpation d'identité pour se protéger d'éventuelles utilisations frauduleuses”.
En effet, les informations dérobées incluant des données personnelles, les cybercriminels pourraient chercher à les revendre ou à les utiliser pour orchestrer eux-mêmes des arnaques. Interrogé par le Parisien, Jérôme Notin, le directeur général de la plateforme Cybermalveillance.gouv.fr a expliqué qu’ “ils peuvent faire des opérations d’hameçonnage très ciblées, en envoyant un message aux victimes contenant toutes les informations dont ils disposent, ce qui va les mettre en confiance”.
L’expert ajoute que grâce à un numéro de téléphone, les escrocs peuvent directement appeler les victimes comme dans l’arnaque au faux conseiller bancaire. “Ils vont se faire passer pour leur banquier ou leur assureur, leur dire qu’il y a des mouvements frauduleux sur leur compte, qu’il faut changer les mots de passe, faire des virements vers des comptes sécurisés…”.
La crédibilité de ces escroqueries pourrait être d’autant plus accrue puisque les victimes auront probablement déjà reçu des alertes de la part de leur banque ou de leur assureur. Il est donc primordial de rester vigilant dans les prochains jours.
Que vous soyez directement concerné ou non, la règle fondamentale est de ne jamais répondre directement à un email ou un appel douteux. “Si c’est un appel téléphonique, on raccroche et on rappelle sa banque directement via le numéro habituel, insiste Jérôme Notin. Et si c’est un mail, on ne clique sur aucun lien et on va directement sur le portail de sa banque via l’application ou le site Internet”, insiste Jérôme Notin.