Attention aux trafiquants de badges d’accès : votre immeuble pourrait être en dangerLéo Goltzmann
Un réseau de trafiquants de pass d'entrée dans les immeubles a été démantelé par les enquêteurs de la sûreté nationale. Le trafic aurait fourni 75% des cambrioleurs parisiens.

Les cambrioleurs parisiens ont trouvé l'arme ultime pour commettre leurs effractions. Loin des techniques ancestrales du crochetage de serrure ou du pistolet électrique, les malfaiteurs utilisent aujourd'hui des clefs sans contact d'accès aux immeubles, indique Capital

L'outil permet d'ouvrir les portes d'entrée et de paliers des immeubles parisiens. Ainsi, un trafic de passes d'immeubles s'est développé chez les cambrioleurs. Le trafic aurait, selon Le Parisien, équipé une grande majorité des voleurs de la capitale. "75 % des suspects de vols par effraction arrêtés à Paris étaient en possession de ses faux passeses", indique le quotidien. 

Par ailleurs, "la moitié [des cambrioleurs] avait été fournie par le même réseau de trafiquants" qui a depuis été "démantelé à l'automne dernier par les enquêteurs de la sûreté territoriale de Paris", précise Le Parisien

Achat de badges et vol d'informations

Les forces de l'ordre sont donc parvenues à faire tomber le réseau. En effet, 6 adolescents auteurs de 129 vols par effraction sont arrêtés en 2019, détaille Le Parisien. L'enquête révèle que les escrocs achetaient les fameux badges à des employés d'une société de distribution de prospectus du Xe arrondissement. 

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Les enquêteurs confondent ensuite plusieurs malfaiteurs âgés d'une trentaine d'années, oeuvrant derrière les six jeunes interpellés. Pour rendre les passes efficients, les cambrioleurs les encodaient grâce à des informations volées à la société Adrexo, leader de la distribution de prospectus dans les boîtes aux lettres, précise le quotidien. 

Les vendeurs clandestins auraient ainsi écoulé près de 150 badges par semaine, pour un chiffre d'affaire d'environ 6 000 euros hebdomadaire. Selon le journal régional, ils auraient tenu le rythme grâce à l'aide de techniciens et de matériel informatique leur permettant de multiplier l'encodage des badges.