Un astéroïde a frôlé la Terre le 15 juillet . Problème, les astronomes ne s'en sont rendus compte qu'au dernier moment.
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C'est le genre d'objet sur lequel il vaut mieux garder un oeil. Le 15 juillet dernier, le passage d'un astéroïde a été mesuré par les téléscopes d'un observatoire hawaïen, selon France Info. Son nom : "2019 OK". Sa taille ? Entre 40 et 130 mètres de diamètre. Jusque là, rien d'anormal. Le passage d'astéroïde est monnaie courante dans l'espace. Les nombreux cratères à la surface de la Lune auraient ainsi été causés par une pluie de météorites. Lorsque vous observez une "étoile" filante dans le ciel, c'est en réalité une comète qui se désintègre lors de son entrée dans l'atmosphère.

Un astéroïde particulièrement proche de la Terre

"2019 OK" est néanmoins sorti un peu de l'odinaire, et a même fait une belle frayeur aux scientifiques qui l'ont observé. Cet objet spatial est en effet passé à une distance de la Terre particulièrement faible. 76 000 kilomètres, pour être précis. Une distance qui, si elle paraît à première vue gigantesque, est en réalité assez faible selon les normes du cosmos. Pour vous donner un ordre d'idée, la Lune se situe à une distance de la Terre cinq fois plus élevée.

Il s'en est donc fallu de peu. D'autant plus que "2019 OK" a surpris son monde. Les astéroïdes sont en effet souvent détectés plusieurs mois, voire plusieurs années avant leur passage près de la Terre. Or, "2019 OK" n'a été détecté que quelques jours avant de nous frôler... Sa taille était insuffisante pour permettre une observation plus précoce.

En cas d'astéroïde menaçant, le temps de réaction apparaît en effet comme capital. Si l'objet est aperçu à temps, la Terre pourra prendre des mesures pour protéger les populations, et éventuellement détruire ou dévier le météore au moyen de missiles. Toute négligence pourrait alors entraîner des conséquences dramatiques.

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Astéroïde non détecté : des simulations pas toujours concluantes

Tous les deux ans, des scientifiques du monde entier se réunissent pour un exercice portant sur une situation similaire, rapporte L'Express. Un astéroïde fictif est supposé menacer la Terre et il s'agit alors pour les scientifiques de localiser sa trajectoire, de mettre en place une évacuation des populations et de le dévier.

Problème, cet exercice se révèle souvent peu concluant. Des astéroïdes imaginaires ont ainsi détruit la Côte d'Azur en 2013, Dacca en 2015 et New York en 2019. Tokyo a tout de même pu être sauvé en 2017.

Astéroïde non détecté : les conséquences, bien que faibles, peuvent être "dramatiques"

En 1908, la Terre a été touchée par une météorite de taille similaire à celle de "2019 OK". Celle-ci s'est écrasée à Tougounska, en Sibérie. La collision, au dessus d'une forêt, génère alors une explosion de 20km de diamètre, détruisant près de 60 millions d'arbres et provoquant des dégâts sur plus de 100km. La déflagration est audible dans un rayon de 1 500km, et peut être mesurée en Europe et aux Etats-Unis. L'explosion aurait été équivalente à plusieurs centaines de bombes nucléaires.

Toutefois, comme le rappelle Patrick Michel, directeur de recherche au CNRS et spécialiste des astéroïdes dans les colonnes de France Info, ce genre de collision a lieu en moyenne tous les 1000 ans.

Il y a 66 millions d'années, c'est une météorite de 10km de diamètre qui s'écrasa au large du Mexique. L'explosion, l'onde de choc, la chaleur, les tsunamis, les cyclones et les pluies de débris causés par cet impact eurent raison de la quasi-totalité des êtres vivants qui occupaient la Terre à l'époque. Cet événement scientifique, connu sous le nom d'extinction Crétacé-Paléogène, fut ainsi marqué par la disparition des dinosaures.