Une conductrice a saisi le Conseil d'État après avoir reçu une contravention pour stationnement. Et la juridiction lui a donné raison. Explications.
Une nouvelle affaire dans l’affaire ? Le 14 février dernier, le candidat LREM aux élections municipales de Paris, Benjamin Griveaux, annonçait le retrait de sa candidature après la publication sur Internet de vidéos à caractère sexuel. Ces moments intimes, envoyés en 2018 à une étudiante consentante, ont été dévoilés sur un site créé par l’activiste russe Piotr Pavlenski. Ce dernier n’est autre que le compagnon de la jeune femme, Alexandra de Taddeo. Interpellé puis placé en garde à vue, le couple a été mis en examen le 18 février dernier pour "atteinte à l’intimité de la vie privée" et "diffusions sans l’accord de la personne d’un enregistrement portant sur des paroles ou images à caractère sexuel et obtenues avec son consentement ou par elle-même".
Affaire Griveaux : la photo de Paris Match
Le 19 février 2020, Paris Match publiait en une de son dernier numéro une photo de l’interpellation de Piotr Pavlenski, sur laquelle figurait également Alexandra de Taddeo. Comment le photographe a-t-il pu savoir où se trouvait alors le couple ? C’est une des questions qui se posent aussi dans ce dossier et à laquelle les enquêteurs tentent désormais de répondre. Selon les informations du Point, la police a ouvert une enquête administrative en interne pour comprendre comment le photographe a pu être averti et un policier, identifié, a fini par avouer.
Comme l’explique l’hebdomadaire, le procureur de la République de Paris a ouvert, début mars, une enquête préliminaire pour violation du secret professionnel, recel de violation du secret professionnel et diffusion non autorisée d’images d’une personne entravée. Qui est le policier visé par ces accusations ? Dans quels services de police travaille-t-il ? Explications.
Affaire Griveaux : un policier placé en garde à vue
Qui était donc l’informateur de Mimi Marchand dans l’affaire Benjamin Griveaux ? Selon les informations du magazine, le policier soupçonné appartient à la brigade anticriminalité (BAC) du 16e arrondissement de Paris. Il a été placé en garde à vue mardi 30 juin par la police des polices, qui a également fait une perquisition de son domicile. Il est soupçonné d’avoir livré ces informations au photographe travaillant pour Mimi Marchand, bien qu’elles soient couvertes par le secret de l’instruction. Selon l’hebdomadaire, ces clichés avaient été vendus "dans la foulée" à Paris Match. Le Point évoque une forme de "revanche" de la papesse des paparazzis, proche du couple Macron.
Affaire Griveaux : se venger de Piotr Pavlenski ?
Lorsqu’il a publié les vidéos intimes de Benjamin Griveaux, Piotr Pavlenski s’est justifié auprès de Libération, affirmant que l’ex candidat LREM "est quelqu’un qui s’appuie en permanence sur les valeurs familiales, qui dit qu’il veut être le maire des familles et cite toujours en exemple sa femme et ses enfants. Mais il fait tout le contraire". Interrogé par Le Point, l’avocat de Piotr Pavlenski, Juan Branco, explique : "Piotr Pavlenski ne touche qu’aux personnes qui font le jeu de la peopolisation. Avec ce que Benjamin Griveaux a fait avec Mimi Marchand, Piotr Pavlenski considère ça comme légitime". Le candidat LREM avait en effet posé en couverture de Paris Match, au côté de sa femme. "Mimi Marchand, en vendant la photographie de l’arrestation de Piotr Pavlenski à Match, n’aura donc pas attendu que le plat refroidisse avant de prendre sa revanche", conclut Le Point.