De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
- 1 - Revalorisation des retraites en juillet : seules les pensions de base sont visées
- 2 - Revalorisation des retraites en juillet : les fonctionnaires favorisés
- 3 - Revalorisation des retraites en juillet : les questions en suspens
- 4 - Revalorisation des retraites en juillet : vers l'instauration d'une retraite minimum
Les retraités se réjouissent. Comme l’a promis le gouvernement, leurs pensions vont être revalorisées en juillet prochain, à titre exceptionnel. Cela afin de maintenir leur pouvoir d’achat, mis à mal par l’incessante augmentation de l’inflation depuis le début de l’année. Le taux affiche d’ailleurs +5,2% au mois de mai sur un an, selon les dernières estimations de l’Insee. La hausse des pensions de retraite interviendra lors du versement prévu en août prochain.
Comme l’a annoncé récemment sur RTL Olivier Dussopt, le ministre du travail, "nous souhaitons que cette indexation sur l'inflation soit valable pour les retraites du mois de juillet. Dans le cadre du régime général, la retraite du mois de juillet est versée le 9 août". Cette revalorisation sera intégrée dans un projet de loi plus large sur le pouvoir d’achat après les législatives. Quelles pensions concerne-t-elle ?
Revalorisation des retraites en juillet : seules les pensions de base sont visées
L’augmentation prévue cet été ne s’appliquera qu’aux retraites de base, hormis celle des avocats qui ont leur propre système, rappelle Capital.
L’État ne peut en effet pas intervenir sur les retraites complémentaires. Toutefois, même sur les retraites de base, des différences sont notables, entre salariés, indépendants et fonctionnaires.
D’un côté, les indépendants et les salariés du privé possèdent les mêmes règles. La retraite de base est plafonnée à 50% du plafond de la Sécurité sociale. En 2022, le plafond mensuel s’élève à 3 428 euros. La retraite de base ne peut donc pas dépasser 1 714 euros. Ainsi, si un ex-salarié du privé perçoit une retraite globale (tous régime confondu) de 3 000 €, seuls les 1 714 euros de sa pension pourront être revalorisés en juillet. Résultat, plus votre pension est haute, moins la part de votre retraite qui sera revalorisée sera élevée.
Quid des fonctionnaires ?
Revalorisation des retraites en juillet : les fonctionnaires favorisés
La retraite de base des fonctionnaires constitue la grande majorité de leur pension globale. Il existe simplement un régime complémentaire nommé retraite additionnelle de la fonction publique (RAFP). Instauré en 2005, il ne concerne que 20% maximum du montant du traitement indiciaire brut annuel.
La revalorisation exceptionnelle de juillet sera donc plus conséquente pour les fonctionnaires.
Qu’en est-il niveau de revalorisation pour l’ensemble des retraités ? Pourrait-il être différencié ?
Revalorisation des retraites en juillet : les questions en suspens
En 2020, l’exécutif avait instauré une revalorisation des retraites différenciée. Les retraités qui percevaient moins de 2 000 euros brut (tous régimes confondus) ont profité d’une hausse de 1%, contre 0,3% pour les autres. En sera-t-il de même cette année ?
Enfin, le niveau de revalorisation n’est pas encore connu. Il devrait suivre le niveau de l’inflation, mais on ne sait pas encore quel sera l’indicateur retenu. Récemment, le ministre du Travail a évoqué ceci : "Si on tient compte d'une inflation à 4%, pour une pension à 1 200 euros, c'est un gain de 45 euros par mois."
Revalorisation des retraites en juillet : vers l'instauration d'une retraite minimum
Au micro de France Inter ce mercredi 1er juin, Bruno Le Maire a réaffirmé son souhait de revaloriser toutes les pensions de retraite de base. Il a également choisi d'insister sur un autre grand axe de la réforme des retraites lancée par Emmanuel Macron : l'instauration d'une retraite minimum.
Comme l'a révélé le Ministre de l'Économie et des Finances, "l'objectif social majeur est de porter la retraite minimum à 1100 euros." Afin de financer cette retraite minimum, le gouvernement envisage d'augmenter l'âge de départ à la retraite de 62 à 65 ans. Pour le moment, cette mesure continue à faire débat, notamment au sein des syndicats, qui s'y opposent, malgré les propositions d'aménagements envisagées pour les carrières longues et les métiers pénibles.