De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Peu de carrières peuvent se targuer d’avoir été réalisées sans aucun arrêt maladie. En effet, la vie professionnelle est souvent riche en rebondissements, vécue au gré des événements de notre quotidien. Qu’ils aient lieu dans une courte période ou une durée plus longue, il est toutefois possible qu’ils aient un impact sur votre carrière professionnelle et notamment vos droits à la retraite. Il est donc indispensable de s’informer pour savoir comment ils vont pouvoir être intégrés dans le calcul de votre pension de retraite. Nous faisons le point pour vous.
Retraités : quel est l’impact d’un arrêt maladie ?
Dans un premier temps, vous pouvez être rassuré : un arrêt maladie ne peut pas impacter votre âge légal de départ à la retraite. Dès lors, le système de retraite prévoit, dans ce cas de figure, la validation de trimestres pour votre retraite durant les périodes de votre arrêt maladie. De façon plus précise, vous pouvez comptabiliser un trimestre, validé pour chaque période de 60 jours d’indemnisation, au titre de l’arrêt maladie, dans la limite de 4 trimestres par an. Dans ce cas, on parle de “trimestres assimilés” : ils permettent de continuer à cumuler des droits à la retraite, même lorsque vous n’exercez pas votre activité professionnelle.
Au niveau du calcul de votre pension de retraite, les choses sont toutefois plus complexes. Dans le privé, la pension de retraite est calculée sur la base du salaire annuel moyen durant les 25 meilleures années de carrière. Néanmoins, les périodes d’arrêt maladie, durant lesquelles vous percevez des indemnités journalières versées par l’Assurance maladie, peuvent avoir une influence négative sur ce calcul, notamment quand votre arrêt maladie est prolongé. Pour la retraite complémentaire, les périodes d’arrêt maladie de plus de 60 jours donnent droit à des points de retraite complémentaires sans contrepartie de cotisations.
Retraités : quelle indemnisation en cas d’arrêt maladie ?
Durant les périodes d’arrêt de travail, les employés sont indemnisés par le biais des indemnités journalières de Sécurité sociale (IJSS), qui remplacent une partie du salaire habituel. Le but est de maintenir un certain niveau de vie durant l’incapacité, comme le rappellent nos collègues de Notre Temps. Les règles peuvent toutefois changer en fonction de la durée de l’arrêt, de la nature de la maladie ou des dispositions de votre convention collective.
Plus la durée de l’arrêt est longue, plus l’impact sur les cotisations sera important. Pour rappel, les indemnités sont souvent inférieures au salaire habituel et ne sont pas prises en compte dans le calcul du salaire annuel moyen servant de base au calcul de la retraite. En cas d’arrêt durant les périodes où votre salaire est censé être le plus élevé, elles diminueront le revenu moyen considéré pour la retraite.
Retraités : la perspective d’une pension d’invalidité
Dans la perspective où votre maladie dure de façon prolongée ou qu’une maladie-accident vous occasionne des séquelles d’ampleur, des conséquences importantes peuvent être enregistrées sur votre carrière, la date de départ, ainsi que le montant de votre retraite. Il est, dans ce cas, possible d’obtenir une pension d’invalidité.
La classification en catégories d’invalidité a la capacité d’être effectuée : la première pour ceux qui ont la possibilité d’exercer une activité rémunérée, la seconde lorsque vous ne pouvez plus travailler et la troisième quand vous avez besoin d’une tierce personne pour votre vie quotidienne. Cette pension sera, dans ce cadre, calculée sur la base de vos 10 meilleures années de salaire.