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C’est l’objectif ultime de tout retraité. Le taux plein, qui est bien souvent synonyme de pension de retraite optimale, constitue un horizon parfois difficile à atteindre pour les assurés. Et pour cause ! Y prétendre requiert d’être en mesure de justifier d’une certaine durée de cotisation, variable en fonction des générations et des conditions d’emploi observées au cours de la carrière, et d’un âge spécifique ; lui aussi soumis à différents critères. Pour l’essentiel des Françaises et des Français qui préparent aujourd’hui leur cessation d’activité, il faut tenir au moins jusqu’à 62 ans et pouvoir afficher entre 167 et 168 trimestres, rappelle le site du service public. Des valeurs qui pourraient évoluer considérablement sous peu, dépendamment des velléités de l’exécutif : Emmanuel Macron s’est en effet engagé à repousser l’âge légal de départ.
Pour autant, force est de constater qu’il existe d’autres façons de prétendre au taux plein. Toutes ne nécessitent pas, d’ailleurs, de remplir des conditions d’accès aussi strictes, rappelle Notre Temps sur son site. Malheureusement, cela s’accompagne aussi, parfois, de contraintes différentes. Récapitulatif des éléments à ne jamais perdre de vue.
Retraite : dans quels cas peut-on avoir droit au taux plein sans avoir assez cotisé ?
Dans les faits, il n’est pas toujours nécessaire de cumuler 167 à 168 trimestres. Il est aussi possible de bénéficier d’autres dispositifs susceptibles de modifier le protocole habituel. Trois d’entre eux sont à connaître, notent nos confrères.
- Il y a d’abord le taux plein automatique, qui correspond probablement au cas le plus connu et le plus courant qu’il convient d’aborder.
- Il y a aussi la situation de handicap, qui peut permettre à certaines travailleuses et à certains travailleurs de bénéficier de conditions spécifiques pour le départ à la retraite ainsi que le calcul de leurs droits.
- Enfin, il y a aussi l'inaptitude, qui n’est pas non plus sans impact sur la situation des travailleuses et des travailleurs à l’approche de la retraite.
Âge du taux plein automatique : de quoi parle-t-on ?
Le taux plein n’est pas uniquement accordé aux Françaises et aux Français qui affichent le nombre de trimestres correspondant à leur année de naissance et qui atteignent l’âge légal de départ en vigueur ! Il l’est aussi pour toutes celles et tous ceux qui travaillent assez longuement, indépendamment du nombre de trimestres cotisés. On parle, dans ce cas, du taux plein automatique.
En 2022, rappelle Notre Temps, l’âge du taux plein automatique est fixé à 67 ans. Quiconque ne liquide pas ses droits avant y aura donc accès. Attention, toutefois : le taux plein automatique n’ouvre pas accès à la pension la plus optimale qui soit, au contraire. Il permet de bénéficier d’une pension de retraite équivalente à 50% de la dernière rémunération, environ.
Handicap et inaptitude : de quoi parle-t-on ?
Deux autres situations ouvrent droit au taux plein, même sans avoir cumulé assez de trimestres pour y prétendre, en théorie. Il s’agit, comme expliqué précédemment, des cas de handicap ou d’inaptitude au travail.
L’inaptitude au travail, qui doit être prononcée par le médecin du travail, peut être partielle ou totale. Elle résulte souvent d’une longue maladie ou d’une incapacité consécutive à un accident et permet de bénéficier du taux plein automatique dès 62 ans.
Le handicap, lequel peut aussi faire l’objet de classification par degré, peut permettre de bénéficier du taux plein dès l’âge de 55 ans. Il faut, dans ce cas précis, pouvoir justifier d’un handicap à au moins 50% et ce pendant plusieurs années de la vie professionnelle.