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Retraite : la stratégie de l’âge-pivot pour pousser les futurs retraités à partir plus tard ?
Sur la question des retraites, le président de la République a pris de nombreux engagements. Il a notamment promis de ne pas repousser l’âge légal de départ, actuellement fixé à 62 ans. Néanmoins, l’exécutif pourrait être tenté de contourner sa propre parole, rapporte le quotidien économique Les Echos.
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Pour inciter les futurs retraités à retarder leur cessation d’activité, le gouvernement envisage de mettre en place un âge-pivot fixé à 63 ans, au moins. En pratique ce dispositif devrait remplacer la borne d’âge qui existe actuellement, mais qui est complexe à convertir en l’état dans un système de retraite par point. "N’oublions pas qu’actuellement, l’âge de départ à la retraite à taux plein est établi à 67 ans. A moins d’avoir l’ensemble de ses trimestres, partir avant engendre déjà une pénalité", souligne Philippe Crevel, économiste et directeur du Cercle de l’Epargne.
Concrètement, si une telle mesure est effectivement adoptée, il vous sera toujours possible de partir à la retraite à l’âge légal… Mais votre pension sera soumise à une décote et nécessairement minorée. En revanche, vous gagnerez davantage si vous décidez finalement de prendre votre retraite, passé 63 ans. Pour l’économiste, pas de doute, il s’agit d’un ballon d’essai, voire d’un "leurre". "En parlant d’âge-pivot à 63 ans, Emmanuel Macron lâche un chiffre rouge. Ce dernier lui permet d’ouvrir un débat pour, à terme, tenter d’allonger la durée de cotisation nécessaire", juge-t-il.
Retraite : vers une augmentation inévitable du départ de l’âge légal de départ à la retraite ?
Comme l’indique le quotidien économique, un plancher établi à 62 ans ne convient pas au gouvernement.... Notamment parce qu'il menace l’équilibre financier de la sécurité sociale. D’après le Conseil d’orientation des retraites, l’âge moyen de départ à la retraite devrait être supérieur à 63 ans dès de 2025 pour palier ce risque. En 2035, en partant du principe que la croissance des revenus d’activité se hisse à 1,5%, l’âge moyen de la cessation d’activité devrait être d’au moins 64 ans.
En outre, sans incitation à travailler plus longuement, certains actifs pourraient se trouver lésés, précise le journal Les Echos. C’est le cas des assurés dont la carrière a commencé tardivement ou de ceux dont le parcours est égrené de coupures.
Toutefois, d’après un "proche du dossier" qui s’exprime au micro de nos confrères, il est possible que l’âge-pivot ne soit finalement pas instauré. Le modèle suédois, basé sur un "coefficient de conversion", est également évoqué. Ce qui ne signifie pas que vous n’aurez pas à travailler plus, bien au contraire : ce coefficient de conversion reflète l’espérance de vie de la génération à laquelle appartiennent les assurés. Plus cette dernière est longue, plus ils sont contraints de travailler longuement pour maintenir un niveau de vie décent.