De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Le départ à la retraite est un moment important — crucial, même. Il constitue souvent – sinon systématiquement – la conclusion d’une vie passée à s’échiner au travail. C’est la fin d’un parcours professionnel et le début d’une nouvelle vie… laquelle peut parfois mener à la reprise d’un nouvel emploi. Si d'aucuns envisagent le cumul parce qu’ils éprouvent le besoin de se sentir utiles, un nombre conséquent des retraités qui retrouvent le chemin de l’usine le font parce qu’ils ont besoin d’argent. C’est une situation d’autant plus effrayante qu’elle est parfois due à des erreurs évitables. En 2020, rappelle le magazine Dossier Familial, une pension sur les six liquidées dans l’année comptait une erreur financière en moyenne. Rarement à l’avantage de l’assuré.
Fort heureusement, il est possible de corriger de telles anomalies. Mais encore faut-il savoir quand le faire et comment s’y prendre ! Le sujet peut sembler complexe, et pour cause : entre le régime général et le régime complémentaire, les règles changent beaucoup. Récapitulatif des éléments à ne pas perdre de vue.
Erreur(s) dans la pension de retraite : que faut-il faire ?
En théorie, tout salarié est en droit de consulter son relevé de carrière. Il a d’ailleurs intérêt à le faire : c’est ce document qui permet d’identifier les éventuelles erreurs relatives à son dossier futur. Seulement, voilà : dans le régime général, il n’est pas possible de les corriger avant d’avoir 55 ans. C’est parfois problématique car il est difficile de rassembler l’ensemble des documents.
La limite d’âge n’est pas la même dans le régime complémentaire.
Retraite complémentaire : jusqu’à quel âge peut-on corriger les anomalies sur son relevé ?
En pratique, l’Agirc-Arrco n’impose pas les mêmes conditions que le régime général ; en matière de correction des anomalies sur son relevé de carrière.
Toute travailleuse ou tout travailleur est en mesure d’accéder à ce document indépendamment de son âge, à condition de s’inscrire sur le site Info-Retraite. Dès lors, il vous sera possible d’écrire à la caisse de retraite complémentaire dont vous dépendez et de fournir les preuves de la pertinence de la réclamation que vous lui adressez. Pensez aussi à les relancer : l’opération est souvent longue, informe Capital.
Dans le cadre du régime complémentaire, il n’y a pas d’âge pour faire part de ses corrections. Ceci étant, il est toujours plus pertinent de le faire tôt : une fois la cessation d'activité actée, les corrections sont plus complexes à faire prendre en compte et les documents sont plus simples à rassembler avant coup. N’attendez donc pas vos 55 ans.
Retraite : que faire si l’on est pas satisfait ?
La demande de correction adressée à la caisse de retraite ne sera pas toujours reçue favorablement. Cependant, informe le site spécialisé Retraite.com, il existe un certain nombre d’alternatives auxquelles vous pourriez faire appel. En voici la liste :
- La réclamation est conseillée en cas de problème posé par un service défaillant de la caisse de retraite ou en cas de non-exécution de la prestation demandée.
- La contestation de droit est pertinente quand l’attribution, la révision, le refus de la demande de pension ou le traitement de la réclamation préalable se sont avérés insatisfaisants.
- La médiation constitue une solution intermédiaire, pertinente quand une réclamation n’a pas abouti, en parallèle d’une éventuelle procédure de contentieux ou après le rejet d’un recours amiable.