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"Dans les régions à risque Front national où la gauche ne devance pas la droite, le Parti socialiste décide de faire barrage républicain, en particulier dans le Nord-Pas-de-Calais-Picardie et la Provence-Alpes-Côte d’Azur", a annoncé Jean-Christophe Cambadélis, l’air grave, dimanche soir. Le premier secrétaire du Parti socialiste précisant bien les conséquences de cette décision : "Pendant cinq ans, les socialistes ne siègeront pas dans ces régions".
Face à la nette victoire du Front National, la majorité a en effet décidé de se retirer et de laisser la droite lui faire barrage au second tour. Et alors que ni le président de la République ni le Premier ministre ne se sont exprimés dimanche soir après l’annonce des résultats du premier scrutin, Le Figaro révèle que ce sont pourtant bel et bien eux qui ont pris cette décision. "C'était un simulacre de bureau national, Jean-Christophe nous a juste demandé d'approuver sa déclaration (…) C’était plus une réunion d’information", a d’ailleurs regretté un socialiste cité par Marianne. "La décision du retrait a été anticipée depuis plusieurs jours, le scénario était prévu. Il ne restait qu'à donner le feu vert, c'est ce qu'a que fait François Hollande", a de son côté souligné Thomas Sotto sur Europe 1.
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Le Figaro rapporte ainsi que François Hollande a suivi l’annonce des résultats à l’Elysée, entouré de ses plus proches collaborateurs comme Jean-Pierre Jouyet et Gaspard Gantzer, tandis que Manuel Valls a réuni les siens à Matignon. Tous les deux auraient ensuite œuvré en coulisses et passé toute une série de coups de fils aux candidats de la gauche en difficulté face au Front National. "Je ne vois pas d'autre solution que le retrait", aurait déclaré le chef du gouvernement à Christophe Castaner, tête de liste PS en PACA. Quelques heures plus tard, ce dernier annonçait qu’il se retirait "avec beaucoup d’émotion, avec beaucoup de peine".
"Notre premier choix, c’était la fusion de listes"Mais, même si l’exécutif avait tout prévu, son idée première n’était pas de se retirer pour laisser place à un duel droite-extrême droite, mais plutôt de s’allier à la droite pour contrer l’extrême droite. "Notre premier choix, c’était la fusion de listes", a expliqué un ministre au Journal du Dimanche. Mais c’était sans compter sur le refus du patron des Républicains de fusionner ses listes. "Et quand Nicolas Sarkozy, à son tour, refuse ‘toute fusion et tout retrait de liste’ autour du bureau de Manuel Valls, ‘on sait que c’est plié’. La fusion, prônée depuis des semaines par le Premier Ministre, n’est plus possible. Place au retrait", écrit l’hebdomadaire citant toujours le même ministre.
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