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"Nous rendrons le dispositif plus juste, notamment pour les femmes". Par ces mots prononcés lors de la présentation de la réforme des retraites le mardi 10 janvier, Elisabeth Borne a assuré sa volonté d’améliorer la retraite pour les actifs.
Selon les chiffres de l’Insee, les salaires des femmes sont en moyenne inférieurs de 22% à ceux des hommes. A la retraite, cette différence s’accentue d’autant plus. D’après les chiffres de la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques, la pension de droit direct sans réversion moyenne perçue par les femmes est inférieure de 40% environ à celles de la gent masculine.
Ainsi le gouvernement a tenté d’apporter des réponses à ces inégalités. Dans le dossier de presse sur la réforme, le gouvernement a ainsi demandé "au Conseil d’orientation des retraites d’ouvrir un chantier sur la modernisation des droits familiaux et l’unification du système de réversion, qui permettent de corriger les inégalités de pensions entre les femmes et les hommes mais dont l’efficacité et la pertinence doivent être renforcées".
Les congés parentaux désormais pris en compte pour les carrières longues
Le premier point sur lequel la réforme bénéficiera aux femmes est le maintien des trimestres supplémentaires accordés pour les enfants. En effet, comme l’explique Jean-François Chauffeté, fondateur et dirigeant d'EOR (Expertise Optimisation Retraites), les congés maternité et l’éducation permettent d’obtenir un total de 8 trimestres par enfant.
"Généralement, ce sont les femmes qui les obtiennent même s’il est désormais possible de les partager dans le couple", développe-t-il. Désormais, ces trimestres seront pris en compte dans le dispositif carrières longues.
Si l’âge légal de départ en retraite sera progressivement reporté à 64 ans, l’âge de départ à taux plein ne sera quant à lui pas modifié, ce qui est également une bonne nouvelle pour la gent féminine.
La retraite à taux plein maintenue à 67 ans
En théorie, un report de 2 ans de départ à la retraite aurait dû décaler de 2 ans également l’âge d’annulation de la décote, le passant donc à 69 ans. Cependant, comme l’explique l’expert, le gouvernement a décidé de conserver cette limite à 67 ans.
Or, comme le rapportent nos confrères de TF1, les femmes sont deux fois plus que les hommes à atteindre cet âge limite pour pouvoir partir en retraite à taux plein. Cette mesure devrait donc leur profiter particulièrement.
La revalorisation des petites retraites
"Énormément de femmes touchent le minimum vieillesse", indique Jean-François Chauffeté. Or le gouvernement a également promis de revaloriser les petites retraites. Ainsi, ce sont donc de nombreuses femmes qui pourront désormais espérer toucher une pension plus importante pour atteindre quasiment 1 200 euros.
Ce sont donc ces trois mesures qui pourraient améliorer les conditions de vie des femmes retraitées. Cependant, pour certains opposants politiques, ces mesures sont loin d’être suffisantes et la réforme pourrait même empirer les inégalités
Un communiqué de la France Insoumise de Concarneau-Quimperlé estime ainsi que ce sont les "classes populaires et les femmes vont payer le prix fort de cette réforme, car elles éprouvent dans leur chair le prix d’un allongement du temps de travail".