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Mardi 11 octobre, le ministère du Travail a inauguré un premier cycle de concertations sur la réforme des retraites autour de la question de l’emploi des seniors. Un sujet sur lequel il “sera peut-être le plus simple de trouver des accords”, commente Capital. Et pourtant, plusieurs dissonances se sont font déjà sentir.
Les syndicats et le patronat doivent ainsi examiner les propositions du gouvernement, et exposer leurs propres solutions.
Réforme des retraites : qu’est-ce que le maintien de l’emploi des seniors ?
Mais concrètement, en quoi consiste ce volet de la réforme portée par le gouvernement Borne ? Les propositions de l'exécutif en ce sens partent de ce constat : les seniors (à partir de 55, 50, voire 45 ans, selon les définitions) restent plus durablement au chômage.
Au troisième trimestre 2021, la durée d'inscription des demandeurs d'emploi de plus de 55 ans ou plus était de 771 jours, contre 349 jours tous âges confondus, note le site défi-métiers.
Parmi les pistes du gouvernement pour “maintenir” dans l’emploi ces catégories, directement concernées par la réforme des retraites, on retrouve :
- Plus d’investissements dans la formation des seniors
- L’incitation des entreprises à adapter aux besoins de leurs employés plus âgés leurs plan de développement des compétences
- Pousser également les employeurs à orienter leurs employés seniors vers le conseil en évolution professionnel
- Et renforcer les droits à la formation des salariés de plus de 50 ans
Maintien de l’emploi des seniors : “la possibilité d’embaucher des seniors avec de plus faibles rémunérations”
D’autres mesures visent également à faciliter le retour à l’emploi des seniors au chômage. Le ministre du Travail, Olivier Dussopt, a évoqué dans le JDD une des mesures envisagées à ce titre, à savoir la possibilité pour un employé plus âgé d’accepter un travail moins bien payé, tout en conservant une partie de son allocation de retour à l’emploi, “afin de compenser le manque à gagner”.
La proposition est loin de faire l’unanimité chez les partenaires sociaux.
“Nous n’y sommes pas favorables car cela donnerait la possibilité aux entreprises d’embaucher des seniors avec de plus faibles rémunérations”, soutient Pascale Coton, vice-présidente de la CFTC, chez Capital.
Les discussions doivent se poursuivre jusqu’à la fin novembre, conformément au calendrier annoncé par le gouvernement. Les acteurs aborderont, dès le début du mois prochain, la question d’une pension minimum, mais aussi le recul de l’âge de départ à 65 ans, la mesure “phare” la réforme voulue par Emmanuel Macron.