De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
C’est une douche froide pour les Français : la mobilisation sociale des derniers mois n’a pas permis de faire flancher l’exécutifsur l’épineuse question de la réforme des retraites. Malgré des mois de manifestations et des dialogues houleux avec l’opposition, le gouvernement d’Elisabeth Borne est resté inflexible : la réforme des retraites sera bel et bien mise en application dès le 1er septembre prochain. Dans un contexte qui demeure tendu, quel est le nouveau plan de l’intersyndicale ?
Réforme des retraites : des syndicats qui cherchent encore une solution
Bon nombre de Français espéraient voir enfin la réforme des retraites être abrogée grâce à la proposition de loi faite par le groupe Liot. Pourtant, alors qu’une grande partie des députés étaient plutôt favorables à son examen, leur journée de niche parlementaire ne s’est pas passée comme prévu et s’est soldée par un échec. Pour l’heure, plus aucune possibilité démocratique ne reste à explorer, si bien que les futurs retraités se sont désormais plongés dans l’étude de leurs droits à la retraite.
Du côté des syndicats, c’est le refus de baisser les bras qui domine, en dépit de l’échec et du manque de compréhension des plus hautes autorités. Les huit principaux syndicats français et cinq organisations de jeunesse ont, d’ores et déjà, expliqué qu’il n’y aurait pas, pour le moment, de nouvelles mobilisations contre la réforme des retraites. Ce jeudi 15 juin, en soirée, lors d’une réunion, ils ont prévu, comme le rapportent nos confrères de L’Actu, de se retrouver “dès la rentrée” afin de “dégager des revendications communes”. Une manière de ne pas ployer sous l’échéance qui s’annonce.
Réforme des retraites : la fin du match ?
Alors que la journée de mobilisation du 6 juin pourrait bien avoir été la dernière, le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, a lui-même annoncé que l’on se dirigeait vers “la fin du match”sur la question de la réforme des retraites. Il n’a ainsi pas estimé qu’une journée supplémentaire de manifestations serait adéquate dans le contexte actuel
Dans un communiqué, les principaux syndicats ont, dès lors, reconnu que “l’intersyndicale et les manifestants n’ont pas réussi à faire reculer le gouvernement sur le passage de l’âge de la retraite de 62 à 64 ans”. Dans le même texte, ils ont affirmé ne pas tourner la page face à une réforme toujours jugée “injuste et brutale”.
Réforme des retraites : de nouveaux combats à mener
L’intersyndicale n’a pas hésité à s’exprimer sur de nouveaux combats à mener. Il est indiqué qu’elle saura “se mobiliser dans les mois qui viennent pour revendiquer le progrès social et pour affronter les politiques de régression sociale au niveau national”. Elle prévoit d’ailleurs de se réunir à nouveau “dès la rentrée” et souhaite, à présent, travailler à “dégager des revendications communes”.
Au cœur du problème, ce sont désormais les questions des salaires, des pensions, des conditions de travail, mais aussi la santé au travail et l’égalité femmes-hommes, qui vont être sur la table. Les organisations n’ont pas manqué de préciser que “l’expérience des 10 mois passés [avait] démontré que l’unité [...] permettait de construire le rapport de force”.