De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Des mois de polémique et d’hypothèses plus tard, la réforme des retraites a enfin été présentée devant la presse ce 10 janvier par la Première ministre, Elisabeth Borne. Entre décalage de l’âge légal de départ à la retraite, augmentation de la durée de cotisation et suppression des régimes spéciaux, les mesures sont nombreuses et jettent le trouble autour de l’avenir des futurs retraités. Avant sa mise en application, plusieurs étapes sont toutefois nécessaires, d’autant que les syndicats ont déjà appelé à une mobilisation générale. Explications.
Réforme des retraites : un calendrier d’examen resserré
La présentation du texte de la réforme des retraites a ouvert un calendrier d’étude du texte, qui va devoir être voté par l’Assemblée nationale et le Sénat. L’exécutif a notamment choisi d’inscrire la réforme dans un projet de loi de financement rectificative de la Sécurité sociale (PLFSSR) afin de mettre en place un calendrier d’examen resserré. Cette décision offre également la possibilité à la Première ministre d’utiliser, autant qu’elle le désire, l’article 49 alinéa 3 de la Constitution pour faire adopter le texte sans recourir au vote.
Dès ce premier passage en Conseil des ministres, le texte sera examiné durant la commission des affaires sociales de l’Assemblée nationale. La présidente de la commission Fadila Khattabi a d’ores et déjà annoncé en conférence de presse qu’il serait traité à partir du 30 janvier. Durant une semaine, la commission pourra étudier avec précision la réforme, lancer le débat, mais également proposer des amendements. Ce n’est qu’en février que le texte sera finalement débattu, en 20 jours, au cœur de l’Hémicycle.
Réforme des retraites : une mobilisation prévue des syndicats
Si le gouvernement paraît avoir pensé dans les moindres détails le calendrier de cette réforme des retraites afin de garantir son application dès 2023, les syndicats ne semblent pas disposés à l’accepter. Sitôt les annonces d’Elisabeth Borne, l’ensemble des syndicats a, en effet, appelé les salariés à se mobiliser pour empêcher l’adoption du texte. Réunis à la Bourse du travail, la CGT, la CFE-CGC ou encore l’Unsa ont lancé une première journée de manifestation et de grève générale prévue le 19 janvier.
Trois ans après avoir combattu la précédente réforme portée par Edouard Philippe, les syndicats vont donc reprendre leur lutte. Pour rappel, la mobilisation initiée entre décembre 2019 et janvier 2020 avait considérablement bouleversé le quotidien des Français. Pour le moment, les syndicats semblent décidés à tenir ce nouveau mouvement en fonction de l’ampleur de la mobilisation le soir du 19 janvier. De son côté, le gouvernement n’a pas l’intention de plier et poursuit le calendrier prévu, que vous pouvez consulter dans notre diaporama.