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C’était, sans nul doute, l’une des questions majeures de la précédente présidentielle. La réforme des retraites, qui constituait déjà un des enjeux du précédent quinquennat, apparaît aujourd’hui encore comme l’un des sujets les plus préoccupants. Si elle s’est faite plus discrète ces dernières semaines, au profit notamment de la crise énergétique, de l’inflation ou de la revalorisation des pensions, force est de constater qu’elle n’a pas été oubliée par le chef de l’Etat pour autant. Au grand dam de certains, parmi sa majorité relative, fait d’ailleurs savoir Le Parisien, qui préféreraient voir la réforme finalement enterrée.
Rien de bien étonnant en soi : Emmanuel Macron entend repousser l’âge légal de départ à la retraite… de sorte à progressivement le ramener de 62 à 65 ans. Une telle mesure, par essence impopulaire, pourrait être difficile à porter devant les Françaises et les Français. D’autant plus quand les syndicats disent ouvertement craindre une “mesure brutale” et que le président envisage de plus en plus un passage en force, déjà évoqué dans nos colonnes.
Réforme des retraites : comment Emmanuel Macron compte-t-il passer en force ?
L’une des options visiblement retenues par le président, poursuit le quotidien francilien, consiste à passer par le PLFSS, le projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2023. Une telle option, pourtant, s’avérerait assez peu pertinente, expliquait récemment le politologue Raul Magni-Berton dans nos colonnes.
“Pour mener à bien sa réforme, Emmanuel Macron dispose de trois options : soit il a su avoir le blanc-seing du Parlement, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui, soit il remporte un référendum, soit il opte pour le 49-3”, commence l’enseignant-chercheur, qui poursuit non sans détailler les risques de cette dernière option : “C’est tout ou rien. Si ça ne marche pas, les oppositions pourront très facilement faire chuter le gouvernement et l’exécutif pourrait, en retour, décider la dissolution de l’Assemblée nationale. Tout le monde y perd potentiellement, même si la situation favorise globalement les oppositions”.