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Les conséquences de la réforme des retraites commencent à apparaître, quelques jours après sa validation par le Conseil constitutionnel et sa promulgation par Emmanuel Macron. Tandis que les Français sont ulcérés face à cette situation et aux décisions prises par l’exécutif, quelques salariés voient déjà leurs effets sur leur future retraite. En effet, comme le rapporte France Bleu le 26 avril dernier, des employés nés après 1961, la première génération concernée par la réforme, ont la nécessité de reprendre une activité professionnellepour éviter de perdre une partie de leur pension. Décryptage.
Préretraite : un dispositif pour partir plus tôt
La préretraite est un dispositif qui offre au salarié, d’après certaines conditions, l’occasion de cesser toute activité professionnelle avant l’âge légal du départ à la retraite. Si l’employé continue toutefois à percevoir son salaire, il ne faut pas confondre ce procédé avec la retraite progressive. Deux principaux dispositifs de préretraite ont été mis en place, notamment la préretraite pour pénibilité, qui concerne les personnes ayant été exposées à l’amiante, étant en situation de handicap ou d’incapacité. La réalisation de travaux pénibles durant une carrière professionnelle ouvre également ce droit.
Un autre dispositif de préretraite existe parallèlement par l’intermédiaire de l’entreprise où travaille le salarié. Celui-ci est géré par l’employeur, dans le cadre d’un plan de sauvegarde de l’emploi (PSE). Il faut savoir que la préretraite peut être décidée à l’initiative du salarié ou de l’employeur. Avec la récente adoption de la réforme des retraites, ce système de préretraite pourrait bel et bien connaître des changements et forcer une certaine génération d’employés à poursuivre leur travail au lieu de quitter leur activité professionnelle.
Préretraite : des salariés obligés de reprendre le travail
La réforme des retraites va, en effet, avoir des conséquences sur la préretraite de certains employés. Récemment, dans la Drôme, des employés d’Orano, nés après 1961, c’est-à-dire la première génération concernée par la réforme des retraites, ont appris que, pour toucher une retraite complète, ils étaient obligés de reprendre une activité professionnelle ou d’accepter une réduction de pension chaque mois.
Juste avant la validation de la réforme des retraites par le Conseil constitutionnel, c’est une lettre recommandée qui les a prévenus que leur texte législatif leur ajoutait deux trimestres au compteur. L’entreprise leur a alors proposé différentes solutions, à savoir perdre une partie de leur salaire chaque mois, reprendre une activité professionnelle ou bien choisir un congé sans solde.
Préretraite : des décrets qui se font attendre
Dans ce contexte difficile, les salariés se sont insurgés face à cette décision. Un ancien employé a ainsi affirmé qu’il ne pouvait plus vendre sa maison et s’est emporté contre une situation “dégueulasse”, où “la règle, c’était 42 ans [et], au bout de 41 ans et demi, on change”.
Les syndicats n’ont pas manqué de dénoncer avec fermeté ce processus et notamment de fustiger le manque de clarté à un moment-clé où certains décrets d’application sont essentiels à consulter. Alain Pecherand, délégué du site du Tricastin, a d’ailleurs précisé que “si vous appelez la CARSAT aujourd’hui, personne ne peut vous dire combien de trimestres supplémentaires vous devrez faire”. Une situation qui devrait être éclaircie avec des décrets prévus pour le courant du printemps.