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Contrairement à la retraite complémentaire qui fait partie du régime de retraite obligatoire, la retraite supplémentaire (PERP, PERCO…) est une épargne facultative destinée à améliorer votre pouvoir d’achat. Et, elle ne fait pas recette.
En 2013, (derniers chiffres disponibles) les Français ont versé à peine 12 milliards de cotisations au titre de ces formules d’appoint. Une somme qui représente moins de 5% de l’ensemble des cotisations. Pour leur part, les pensions versées au titre de la retraite supplémentaire représentaient 14% du total des pensions servies, soit le même ratio qu’en 2012.
Si les Français boudent ces systèmes, c’est d’abord parce qu’il est difficile de faire un choix entre les 2 options en concurrence.
A savoir, les régimes "à prestations définies", dans lesquels, l'entreprise s’engage à verser un supplément de retraite dont le montant (connu d’avance) est proportionnel à la rémunération du salarié et à son ancienneté (article 39). Et les systèmes les régimes dits "à cotisations définies", où le montant de la pension (article 83) dépend seulement du montant des cotisations versées.
La formule à "cotisations définies" est généralement considérée comme plus souple, car basée sur un compte individuel. Par ailleurs, les cotisations ne sont pas soumises à l'impôt sur le revenu dans la limite de 8% du salaire annuel brut plafonné à 8 Plafonds annuels de la Sécurité Sociale (PASS). Les versements complémentaires sont déductibles du revenu imposable dans la limite du disponible fiscal mentionné sur le relevé d'imposition.
Préférer une assurance-vie
L’autre inconvénient de ces formules est leur effet "tunnel" : l’épargne est bloquée jusqu’à la cessation d’activité du cotisant. Dans le cas du Plan épargne retraite populaire (Perp), il est impossible de récupérer son pécule avant l’heure sauf en cas de coup dur (invalidité, chômage, décès du conjoint, etc.). La donne est à peu près la même dans le cas du Plan d'épargne retraite collectif (Perco).
Autre élément négatif : la sortie en rente est quasi-obligatoire. Dans le cas du Perp, sauf élément exceptionnel vous ne pourrez pas récupérer plus de 20% de votre épargne en cash en soldant votre Plan.
Le Perco est plus souple. Le capital constitué est disponible sous forme de capital ou de rente, mais attention : ce choix doit être prévu dans l’accord d’entreprise. Le point est à vérifier avant de vous engager. Si la réponse est négative, la rente s’imposera automatiquement. Si cette option est possible, vous arbitrerez entre ces 2 solutions au moment où vous quitterez la vie active.
Autre talon d’Achille, Perco et PERP, ne donnent pas la possibilité de récupérer tout ou partie de l’épargne sous forme d’avance ou de rachats partiels durant la période d’accumulation.
Mieux vaut donc leur préférer un contrat d’assurance vie, beaucoup plus souple, ou mieux un PEA. Il permet d’effectuer des retraits en exonération fiscale au bout de 5 ans tout en bénéficiant d’une rente en franchise d’impôt (hors prélèvements sociaux) après 8 ans.