De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Limitées, mais pas supprimées. Un rapport sur les retraites-chapeau, remis au ministre de l’Économie, Emmanuel Macron, et rendu public vendredi soir, préconise de ne pas supprimer le dispositif, mais de le réformer. Les interdire serait en effet porter atteinte à la "liberté contractuelle". "Moins de 50 personnes bénéficient de retraites-chapeau supérieures à 300.000 euros par an depuis 2010", précise le texte.
Samedi, la commission spéciale de l’Assemblée sur la loi Macron a de son côté proposé un amendement prévoyant de soumettre ces retraites-chapeau à la performance de l’entreprise. "Les retraites chapeau sont incompréhensibles quand elles sont totalement déconnectées de la performance", a déclaré le ministre de l'Économie, cité par Le Parisien. Ainsi, le montant de la rente accordée au patron lors de son départ serait conditionné à la performance de l’entreprise depuis son arrivée à sa tête.
A lire aussi - Retraites-chapeau : quel est ce système auquel veut s’attaquer Macron ?
Des sommes qui peuvent atteindre des sommets
Les retraites-chapeau sont des compléments de rémunération versés par des entreprises à leurs anciens dirigeants et ce, en plus du régime de base et de la retraite complémentaire. Avec des montants pouvant parfois atteindre des sommets, à l’instar de celle de l’ancien PDG de Carrefour, Daniel Bernard, qui aurait dû quitter ses fonctions avec 1 243 000 euros, avant que la justice n’annule finalement cette transaction.
En novembre dernier, le ministre de l’Économie s’était prononcé en faveur d’une limitation de leur montant. Moins radical que l’ancien chef de l’État, il souhaitait qu’elles soient remplacées par un régime de droit commun "plus lisible". Ce qui reviendrait, entre autres, à limiter leur montant à 300 000 euros maximum par an.
En vidéo sur le même thème : Emmanuel Macron demande la suppression des retraites chapeau