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Depuis le début de l’année, les retraites sont dans tous les esprits. Il faut dire que la réforme des retraites prévue par le gouvernement a grandement usé les Français avec une mobilisation sociale très importante, soutenue par l’opposition et les syndicats. Dans ce contexte difficile, personne n’a toutefois su faire plier l’exécutif, qui a décidé de voter et de promulguer la réforme envers et contre tout. Alors que le débat tourne autour du relèvement de l’âge légal de départ, qui va passer de 62 à 64 ans, qu’en est-il pour les Français, qui ne souhaitent pas nécessairement prendre leur retraite. Est-on obligé de mettre fin à sa carrière professionnelle ?
Retraite : la fin de carrière en question
Dans les esprits, la mise en application de la réforme des retraites a sonné comme un couperet. À partir du 1er septembre prochain, c’est, en effet, un relèvement progressif de l’âge légal de départ, qui va attendre les Français, avec un passage prévu de 62 à 64 ans. Si cette évolution doit être progressive, elle va donner, d’ici 2030, une nouvelle orientation aux fins de carrière avec deux années de travail supplémentaires. L’âge du taux plein reste, quant à lui, fixé à 67 ans.
Si les Français s’inquiètent pour leur départ à la retraite, d’autres se demandent parfois si la fin de carrière est obligatoire. Certains métiers sont ainsi particulièrement plébiscités et de futurs retraités regrettent de devoir le quitter ou d’être peu à peu poussés, eux aussi, vers la sortie. Pour les travailleurs les plus épanouis dans leur travail, que va-t-il se passer ? Un âge limite au travail est-il fixé ? À partir de quel seuil doit-on envisager de prendre congé de son employeur ? Tandis que l’âge légal de départ à la retraite va être désormais fixé à 64 ans, l’âge du taux plein est, quant à lui, placé à 67 ans. Pour les travailleurs qui veulent poursuivre le travail après cette limite, vous ne pouvez pas être forcé à partir avant l’âge de 70 ans. Toutefois, trois mois avant votre 67e anniversaire, votre employeur peut vous signifier par écrit son intention de négocier avec vous un départ volontaire. Dans ce cadre, vous avez un mois pour donner votre réponse, mais votre employeur ne pourra pas vous obliger à partir. Il a néanmoins le droit de vous envoyer un courrier chaque année, jusqu’à vos 70 ans, à l’occasion de vos 68e et 69e anniversaire. À partir de 70 ans, votre employeur a désormais le droit de vous placer en retraite forcée grâce aux articles allant du L1237-5 au L1237-8 du Code du travail. Il n’est ainsi plus nécessaire d’obtenir votre accord pour vous demander de partir à la retraite : il peut donc vous demander d’effectuer vos démarches au plus tôt lorsque cette échéance est passée. Sauf en cas d’accord collectif d’entreprise, votre employeur n’a pas la nécessité de suivre une procédure spécifique. Il faut, en effet, que vous bénéficiez du statut de salarié protégé pour que votre employeur soit obligé de réclamer un avis favorable de la part de l’inspection du travail.Retraite : que se passe-t-il entre 67 et 70 ans ?
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