De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Les retraités se font-ils de plus en plus pauvres ? Les derniers chiffres communiqués par la Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques (Drees) ont de quoi inquiéter, indique Capital. Fin 2019, ils étaient plus de 600 000 à percevoir le minimum vieillesse, faute de rémunération assez décente pour pouvoir vivre dignement.
Ce chiffre, qui prend autant en compte les allocataires de l'ASV (Allocation supplémentaire du minimum vieillesse) ou de l'ASPA (Allocation de sécurité aux personnes âgées) est en progression de 5,8% par rapport à la dernière année écoulée avant l'actualisation des données. Cela s'explique notamment par la revalorisation de l'ASPA, devenues moins strictes sur les conditions d'accès : il est donc possible de gagner davantage - jusqu'à 862,20 euros par mois - et de continuer à en profiter. L'allocation, rappellent nos confrères, est dite "différentielle" en raison du mode de calcul de son montant. Ce dernier s'ajoute aux revenus des bénéficiaires jusqu'à atteindre le plafond, fixé à 903,20 euros depuis le 1er janvier 2020. L'ASV, elle, n'est due qu'aux Françaises et aux Français qui percevaient le minimum vieillesse avant sa suppression.
Dans quels départements profite-t-on le plus des allocations vieillesse ?
Sans grande surprise, certains départements cumulent plus de retraités précaires que les autres.
Afin de faciliter la lecture de la répartition des bénéficiaires, Capital a réalisé une carte sur la base du ratio entre le nombre d'allocataires de l'ASPA et la population de 60 ans ou plus dans le département, telle que décrite par l'Insee le 1er janvier 2020. Récapitulatif en images.