De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Il vous manque des trimestres de cotisation ? Aïe ! Le départ à la retraite est une étape capitale de la vie professionnelle, qu’il importe de préparer avec soin. Pour ne pas souffrir d’une pension amputée, il est parfois essentiel de retarder sa cessation d’activité. Malheureusement, ce n’est pas toujours possible ! Certaines et certains se retrouvent en effet contraint de partir plus tôt qu’ils ne l’auraient prévu quand d’autres envisagent un arrêt précoce et souhaite pouvoir simuler son impact sur leur futur niveau de vie.
Nombreux sont ceux, en effet à s’interroger sur la réalité d’un départ à la retraite en n’ayant sous le coude “que” 140 trimestres cotisés.
Rappelons d’abord que le nombre de trimestres nécessaire pour atteindre le taux plein varie considérablement d’une génération à une autre. Ainsi, note le site du service public, toutes les travailleuses et tous les travailleurs nés entre 1953 et 1954 doivent afficher 165 trimestres pour y prétendre. Par la suite, le nombre va croissant de génération en génération. Les actifs qui s’apprêtent actuellement à liquider leurs droits, généralement nés au début des années 1960, doivent en cumuler 168. Tous ceux nés après 1973 devront en avoir au moins 172.
A quelle retraite peut-on prétendre avec 140 trimestres ?
Partir à la retraite avec 140 trimestres aura mécaniquement un impact conséquent sur le montant de la pension finale, même pour quelqu’un qui attendrait 67 ans avant sa cessation d’activité. Comme l’explique le site spécialisé Tacotax, il ou elle souffrirait en effet d’une décote de 1,25% sur le montant de sa retraite… par trimestre manquant ! Pour 28 trimestres, dans le cadre d’un individu né au début des années 1960, cela représente tout de même un malus de 35%.
Ce n’est pas tout ! A cette situation s’ajoute d’autres potentiels problèmes : liquider ses droits trop tôt (au regard de l’Agirc-Arrco, à tout le moins), entraîne un second malus sur la retraite complémentaire. Sans oublier le fait que les dernières années d’une carrière compte généralement parmi les 25 meilleures, utilisées pour le calcul du montant de la pension finale.
Ceci étant, il importe aussi de rappeler que cette série de coupes dans les ressources de notre potentiel retraité ne peut pas l’amener à percevoir moins que ne le prévoit le minimum contributif de la retraite de base.
Ce dernier percevra donc au moins 10 838,40 euros à l’année, s’il vit seul et peut justifier de 120 trimestres cotisés a minima.