Remaniement : qui sont les nouveaux ministres déjà critiqués ?
Ce jeudi 20 juillet 2023, Emmanuel Macron a officialisé le remaniement gouvernemental. Peu de changements sont à noter. Pourtant, parmi les nouveaux entrants au gouvernement, certains se font déjà remarquer. Critiques, scandales, conflits d’intérêts… Qui sont-ils ?

Ce jeudi 20 juillet 2023, après avoir conforté lundi Élisabeth Borne au poste de Première ministre, Emmanuel Macron a acté le remaniement gouvernemental. Alors que des rumeurs secouaient la sphère politique depuis plusieurs semaines, les Français connaissent enfin le nom de leurs nouveaux ministres.

L’équipe gouvernementale n’a été que partiellement remaniée : sur 41 membres, on ne dénombre que 8 nouveaux. Ce petit nombre de changements correspond à la volonté d’Emmanuel Macron de n’opérer que quelques "ajustements". D’après un communicant de l’Elysée, l’objectif était de procéder à " un remaniement "technique" pour changer des ministres en difficulté plutôt qu’un grand chambardement".

Remaniement : qui sont les "nouvelles têtes" ?

Certaines personnalités politiques viennent de faire leur entrée au gouvernement, d’autres ont simplement changé de portefeuille. Mais qui sont-ils ? Voici les "nouvelles têtes" du troisième gouvernement d’Elisabeth Borne :

  • Gabriel Attal : ministre de l'Éducation nationale et de la Jeunesse (ex-ministre délégué chargé des Comptes publics)
  • Aurore Bergé : ministre des Solidarités et des Familles
  • Aurélien Rousseau : ministre de la Santé et de la Prévention
  • Bérangère Couillard : ministre déléguée chargée de l'Égalité entre les femmes et les hommes et de la Lutte contre les discriminations (ex-secrétaire d'État chargée de l’Écologie)
  • Dominique Faure chargée de la Ruralité : ministre déléguée chargée des Collectivités territoriales et de la Ruralité (ex-secrétaire d'État chargé de la Ruralité)
  • Philippe Vigier : ministre délégué chargé des Outre-mer 
  • Patrice Vergriete : ministre délégué chargé du Logement
  • Thomas Cazenave : ministre délégué chargé des Comptes publics
  • Fadila Khattabi : ministre déléguée chargée des Personnes handicapées
  • Sarah El Haïry : secrétaire d'État chargée de la Biodiversité (ex-secrétaire d'État chargée de la Jeunesse et du Service national universel)
  • Sabrina Agresti-Roubache : secrétaire d'État chargée de la Ville 
  • Prisca Thevenot : secrétaire d'État chargée de la Jeunesse et du Service national universel 
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Parmi ces nouvelles figures ministérielles, certains se sont déjà distingués pour les mauvaises raisons. Alors que les passations ministérielles sont encore en cours, découvrez dans le diaporama ci-dessous les premiers scandales, critiques et accusations frappant les nouveaux membres du gouvernement.

1. Fadila Khattabi : condamnée aux Prud’hommes

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1. Fadila Khattabi : condamnée aux Prud’hommes

Fadila Khattabi, la nouvelle ministre chargée des Personnes handicapées, fait une entrée fracassante au gouvernement. Elle a été en effet tout récemment condamnée aux Prud’hommes. Dans un jugement rendu le 23 juin 2023, la nouvelle ministre a été condamnée à verser 6 522,27 euros pour "rappel de salaire pour des heures supplémentaires" à Corinne Royer, une ex-collaboratrice, rapporte Dijon Actualités. Cette dernière a déclaré à Médiapart : "Avec ce gouvernement, les mauvais comportements sont récompensés". Elle a travaillé avec Fadila Khattabi entre 2017 et 2019 et qualifie la nouvelle ministre de "macroniste forcenée" aux "brimades" permanentes.

2. Aurore Bergé : propos polémiques

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2. Aurore Bergé : propos polémiques

Auparavant présidente du groupe Renaissance à l'Assemblée nationale, Aurore Bergé, va intégrer le gouvernement d'Élisabeth Borne en tant que ministre chargée des Solidarités. Sa nomination fait d’ores et déjà débat. Certains lui reprochent ses prises de position passées sur le mariage pour tou.te.s et sur les droits des personnes transgenres.

Le député LFI de Haute-Garonne, Hadrien Clouet, lui reproche également sur Twitter d’avoir voté contre l'allongement du congé pour enfant décédé. Un manque d’humanisme selon lui. "Donc la nouvelle ministre des Solidarités, @auroreberge, s'est notamment distinguée en votant contre l'allongement du congé pour enfant décédé. On sent tout de suite la fibre sociale et humaniste. La rentrée sera chaude."

3. Aurélien Rousseau : conflit d'intérêts ?

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3. Aurélien Rousseau : conflit d'intérêts ?

Un temps à la tête de l’agence régionale de santé (ARS) d’Ile-de-France, Aurélien Rousseau succède à François Braun à la tête du ministère de la Santé et de la Prévention. Sa nomination arrive alors même qu’il venait de quitter Matignon, et le cabinet de la Première ministre, pour rejoindre la Caisse des dépôts.

A peine nommé, le ministre se trouve déjà pris au cœur des débats. Certains s’inquiètent en effet des liens très étroits qu’il entretient avec la Caisse nationale de l’Assurance maladie (Cnam) puisque sa femme, Marguerite Cazeneuve, y est directrice déléguée. “On n’est pas dans une république bananière, on ne peut pas avoir la femme du ministre de la Santé comme numéro 2 de la Sécu !", a réagi Jérôme Marty, président de l’Union française pour une médecine libre (UFML), rapporte Capital.

Toutefois, la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP) n’a pour l’instant pas apporté de réponse. Il est donc délicat de parler de conflit d’intérêt sans enquête de cette instance.

4. Gabriel Attal : un choix provocateur ?

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4. Gabriel Attal : un choix provocateur ?

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