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Le suspense a pris fin ce dimanche 7 juillet pour ces élections législatives anticipées sous haute tension. Contre toute attente, c’est le Nouveau Front populaire qui est parvenu à obtenir le plus grand nombre de sièges à l'Assemblée nationale.
Si certains députés sortants n'ont pas été reconduits, d’autres ont réussi à sauver leur place, parfois de justesse. C’est, par exemple, le cas de Charles de Courson, le plus ancien député de l’Assemblée nationale, qui appartient au groupe LIOT (Libertés, Indépendants, Outre-mer et Territoires). Portrait d'un député hors normes.
Charles de Courson : qui est le plus ancien député de l’Assemblée nationale ?
Né le 2 avril 1952 à Paris, Charles de Courson hérite d'une histoire politique qui en impose. Son père, Aymard de Courson, fut en effet résistant, puis maire de Vanault-les-Dames de 1953 à 1985 et conseiller général d’Heiltz-le-Maurupt, de 1958 à 1985, sous l’étiquette du Mouvement républicain populaire (MRP).
A la génération précédente, son grand-père paternel était, de son côté, capitaine au 308e régiment d’infanterie, avant de mourir pour la France lors de la bataille de la Somme. Sa g rand-mère paternelle est, pour sa part, morte en déportation le 29 mars 1945 à Bergen-Belsen. Plus loin encore, Charles de Courson compte parmi ses ascendants Louis-Michel Lepeletier de Saint-Fargeau, qui a voté pour l’exécution de Louis XVI.
Charles de Courson : un règne de plus de trente ans
Avant de débuter une carrière politique, Charles de Courson a étudié à l’Ecole supérieure des sciences économiques et commerciales (ESSEC), puis à l’Ecole nationale d’administration (ENA). En 1983, il entre à la Cour des comptes en tant que conseiller référendaire avant de continuer son parcours de haut fonctionnaire à la direction du Budget en 1984.
En 1993, il est élu, pour la première fois, député de la 5e circonscription de la Marne face au député sortant, Jean-Pierre Bouquet. Le député a tout d’abord siégé, entre 1993 et 2018, au sein des groupes UDF puis UDI, ou parmi les non-inscrits, il a co-fondé le groupe parlementaire Libertés et territoires à partir de 2018. Son domaine d’expertise : les finances publiques; il siègeait d'ailleurs à la commission des Finances de l’Assemblée nationale au sein des précédentes législatures.
Il s'est illustré l’année passée durant la réforme des retraites pour avoir mis en place la motion de censure transpartisanequi avait manqué à neuf voix près de forcer le gouvernement à abandonner son poste.
C’est en 2022 qu’il obtient le record de longévité à l’Assemblée nationale parmi les élus toujours en fonction.
Charles de Courson : une victoire in extremis
Le 7 juillet, lors du second tour des législatives, Charles de Courson a sauvé de justesse son siège face à Thierry Besson, qui représentait le Rassemblement national. Il a été élu avec 50,4% des voix, soit 444 votes, contre 49,58% pour son adversaire.
Très respecté par ses pairs, son nom a été cité parmi ceux qui pourraient diriger un “gouvernement technique”, uniquement chargé de gérer les affaires courantes. Sa victoire offre un répit mérité au groupe Liot, dont le président Bertrand Pancher, a perdu son siège face au Rassemblement national.