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Gabriel Attal, futur président de la République ? La question commence déjà à émerger pour le tout juste nommé Premier ministre. La percée politique fulgurante de Gabriel Attal a suscité des spéculations sur ses ambitions présidentielles.
Le benjamin Macron
Gabriel Attal, à 34 ans, est devenu le plus jeune Premier ministre de l'histoire de la France, suscitant des comparaisons avec Emmanuel Macron. La presse internationale, comme l'ont révélé Les Echos, souligne sa ressemblance avec le président. "Le "bébé Macron" est perçu comme une figure clé dans la stratégie politique du président actuel", a stipulé le New York Times.
"Il y a quelque chose du petit Macron dans Attal. Un parcours universitaire brillant, une allure de premier de la classe, l'habileté rhétorique, l'audace et la précocité. Il suscite une admiration qui, comme l'actuel président le sait d'expérience, peut facilement se transformer en irritation et en ressentiment", analyse El Pais, un journal espagnol.
Horizon 2027
Une ressemblance telle que certains quotidiens voient même en Gabriel Attal un potentiel successeur du président à l'Élysée. "En arrière-plan de cette nomination se joue la lutte pour la succession de Macron, qui, après deux mandats, ne pourra pas se représenter en 2027", souligne le journal espagnol. Avant d'ajouter, à propos de Gabriel Attal, que "son nom est déjà en lice pour succéder à Macron".
"Attal, fidèle allié du président depuis qu'il a rejoint sa campagne en 2016, aura 38 ans au moment de la prochaine élection présidentielle, et deviendra probablement candidat à la présidence si son mandat est couronné de succès", avance le New York Times".
Cependant, selon les propos du politologue Benjamin Morel, interrogé par Capital, cette voie toute tracée qui semblait se profiler pour Gabriel Attal se révèle parsemée d'obstacles infranchissables.
La "Malédiction de Matignon"
L'ascension rapide d'Attal soulève des questions sur la possibilité qu'il se présente à l'élection présidentielle de 2027. Benjamin Morel, politologue, met en garde contre la "malédiction de Matignon". D'un point de vue historique, la fonction de Premier ministre a souvent entravé les aspirations présidentielles; Il rappelle les exemples de : "Lionel Jospin, Jacques Chirac, Georges Pompidou et Manuel Valls. Matignon paraît être un poste où les politiques sont confrontés à des défis médiatiques difficiles ".
Benjamin Morel explique que la dichotomie entre le Premier ministre et le président remonte à 1963 avec Charles de Gaulle. Matignon prend en charge les dossiers médiatiques difficiles, laissant au président la diplomatie. Cette dualité peut devenir un obstacle à l'ascension présidentielle, comme le souligne l'expert.
L'épreuve qui attend Gabriel Attal
Malgré le potentiel de Gabriel Attal, la tâche ne sera pas facile. Le politologue souligne le manque de majorité parlementaire du gouvernement actuel et prédit une "bataille" politique difficile. "La concurrence interne au sein de la majorité présidentielle, avec des figures telles qu'Edouard Philippe, François Bayrou, Gérald Darmanin, et Bruno Le Maire, p eut compliquer davantage la tâche de Gabriel Attal", analyse-t-il.
Benjamin Morel nuance cependant en soulignant que rien n'est perdu d'avance, 2027 est encore loin. "Le temps passé hors de Matignon peut faire oublier les défis passés et créer une patine du temps qui peut rendre Attal plus acceptable pour l'électorat" ajoute-t-il. Les prochaines élections européennes en 2024 pourraient être un indicateur crucial de la popularité d'Attal et de ses perspectives présidentielles.