De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Maire écologiste de Montreuil depuis 2008, Dominique Voynet a annoncé, dans une lettre de quatre pages, qu’elle ne se représentera pas au municipales de 2014. Elle dénonce le climat politique actuel mais assure qu’elle assumera sa mission jusqu’à la fin de son mandat.
"J'ai pris la lourde décision de ne pas me représenter en mars. Parce que je souffre profondément de la dégradation de la vie politique et du climat qui conduit, à Montreuil comme ailleurs, à englober tous les politiques d'une même suspicion, et de plus en plus souvent d'un même mépris, ceux qui ne cumulent pas comme ceux qui cumulent, ceux qui sont intègres comme ceux qui sont corrompus, ceux qui brossent leurs clientèles dans le sens du poil comme ceux qui refusent d'accorder des passe-droits, y compris à leurs plus proches amis", déclare l’ancienne ministre de Lionel Jospin.
Refus de se résoudre à des compromis
Dominique Voynet, qui a également accordé un entretien à Libération, et qui sera l’invitée de France Inter ce mardi matin pour préciser les raisons de son renoncement, a également des mots pour ses adversaires dans sa lettre : "je refuse de partir en campagne en promettant logements et jobs "à la mairie" à tour de bras, comme le font certains de mes adversaires depuis des mois; de garantir à toute personne rencontrée dans la rue que sa demande, même injustifiée, sera traitée 'en priorité', que son dossier, même mal foutu, sera placé 'sur le dessus de la pile'".
La maire de Montreuil, jugée autoritaire et cassante, explique être consciente des difficultés d’une possible réélection. "Je mesure que, pour être réélue, je devrais me résoudre à des compromis, à des alliances, à des prises de position, qui bousculent mes valeurs et mes convictions et me conduiraient à ne plus me ressembler".
"Je refuse d’user de la démagogie la plus abjecte et d’arguments aux relents lepénistes, sur l’insécurité, sur les Roms, pour frapper à l’estomac les électeurs les plus fragiles ; de cautionner l’entrisme associatif et l’instrumentalisation des corps intermédiaires, qui colorent d’une caution citoyenne des manœuvres bassement politiciennes", ajoute-elle.
"J'ai vécu une aventure passionnante"
Dominique Voynet revient, dans cette lettre, sur ses années passées au sein de la mairie, sincère et sans regrets elle explique : "a la tête de cette équipe, et de cette ville incroyable, j'ai vécu une aventure passionnante, stimulante sur le plan intellectuel et infiniment riche sur le plan humain. Jamais je n'ai ressenti aussi fort la conviction d'être utile, de peser sur le cours des choses, au plus près des hommes et des femmes qui vivent, travaillent, apprennent, aiment, créent à Montreuil".
L’actuelle maire a reçu, depuis l’annonce de son renoncement, le soutien de plusieurs responsables écologistes sur le réseau social Twitter. La ministre du Logement, Cécile Duflot a qualifié Dominique Voynet de femme "sincère, lucide, franche, combative et inchangée". Le député écologiste Sergio Coronado s’est juste déclaré "triste".
Deux candidats ont, quant à eux, annoncé leur candidature à la mairie de Montreuil. Il s’agit du député socialiste, Razzy Hammadi, et de Jean-Pierre Brard, le prédécesseur de Dominique Voynet.