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Nicolas Sarkozy a été mis en examen mardi soir pour financement illégal de sa compagne présidentielle de 2012. Une décision qui pourrait gêner les plans du patron des Républicains. Mais dans quelle mesure ? 

La nouvelle est tombée en début de soirée. Après plus de dix heures d’audition au pôle financier du tribunal de grande instance de Paris, Nicolas Sarkozy a été mis en examen pour financement illégal de sa campagne présidentielle de 2012. Alors que le patron des Républicains assure ne rien savoir, la justice le soupçonne d’avoir eu vent que le plafond légal des dépenses engagées pendant sa dernière course à l’Elysée avait été largement dépassé. Une décision de justice qui porte à deux le nombre de mises en examen de Nicolas Sarkozy. Depuis 2014, l’ex-président est en effet soupçonné de "corruption active" et de "trafic d’influence actif" dans l’affaire dite des écoutes. Cette fois-ci, il risque jusqu’à un an de prison et 3 750 euros d’amende. Mais au-delà de la condamnation, cette nouvelle mise en examen pourrait également signer la fin d’un grand projet de Nicolas Sarkozy.

Ses plans retardés ?Même s’il ne l’a pas encore officiellement annoncé, le chef du parti d’opposition souhaite reprendre les commandes de la France. La sortie de son livre le mois dernier, La France pour la vie  s’imposait d’ailleurs comme un avant-goût et laissait penser que Nicolas Sarkozy allait très prochainement annoncer sa candidature à la primaire de la droite et du centre. Les derniers sondages indiquaient même qu’il reprenait peu à peu l’avantage sur son rival Alain Juppé. Mais sa nouvelle mise en examen risque de contrarier ses plans, tout du moins de décaler ses projets, l’ancien président ayant sans doute à cœur de clarifier la situation et que cette affaire se tasse pour ne pas qu’elle entache sa candidature.

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Du pain béni pour ses adversairesCette mise en examen tombe d’autant plus au mauvais moment que, depuis quelques semaines, Nicolas Sarkozy éprouve actuellement des difficultés à asseoir son autorité au sein même de son propre camp. Une situation qui a même empiré au cours du weekend dernier. Le discours du chef lors du Conseil national a en effet été boycotté par plusieurs ténors, Jean-François Copé a annoncé sa candidature à la primaire et Jean-Pierre Raffarin s’est rallié à Alain Juppé. "Comme tout citoyen, Nicolas Sarkozy a droit à la présomption d’innocence. Nous devons naturellement respecter ce droit", a fait valoir le maire de Bordeaux dès mardi soir sur Twitter. Un message qui se veut plein de réserve mais qui n’en dissimule pas moins une certaine satisfaction.

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Une carte secrète ?Mais, malgré la tempête au cœur de laquelle il se trouve actuellement, Nicolas Sarkozy affiche une certaine sérénité. En effet, depuis l’annonce de sa mise en examen, le patron des Républicains et sa garde rapprochée n’ont rien dit ni rien dénoncé. Comme s’ils gardaient dans leur poche une carte secrète. "Tout cela pourrait finir en Question prioritaire de constitutionnalité, la fameuse, QPC", croit savoir Europe 1. Une contre-attaque judiciaire qui permettrait ainsi à Nicolas Sarkozy de "gagner du temps" pour "évier la perspective d’un procès qui serait désastreux" pour son image avant la primaire, explique la radio.

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