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Au cours d'un long entretien accordé au nouveau magazine Society, le président François Hollande s'est laissé aller à aborder plusieurs thèmes dont certains plus personnels que d'autres. Découvrez ce qu'il a dit.
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A quelques semaines du troisième anniversaire de sa victoire à la présidentielle et à l’aube des élections départementales, François Hollande a accepté d’accorder un long entretien au magazine Society. Une interview fleuve au cours de laquelle il n’a pas hésité à évoquer plusieurs thèmes. Planet.fr vous propose d’en découvrir les grandes lignes.

Les moqueries

Considéré comme le président le plus impopulaire de la Ve République, François Hollande a appris à supporter les moqueries et les railleries. "Je ne suis ni insensible aux bassesses, ni indifférent aux outrances mais je ne montre rien car le chef de l’Etat doit mettre ses sentiments personnels de côté", a-t-il expliqué. "Je peux avoir une colère intérieure, je peux bouillir, il m'arrive d'être ulcéré par l'injustice, la trahison, la vilenie ou encore récemment par les attaques contre Christiane Taubira, dont on voit bien les relents qu'elles peuvent porter", a-t-il également assuré.

La montée du FN

A deux jours du premier tour des élections départementales et alors que le Front National devrait confirmer sa poussée, le chef de l’Etat a pointé la "radication de la droite autour de l’identité nationale (et) une déception à l’égard des alternances successives". Selon lui, "l'extrême droite est une zone d'ombre au niveau international, qui nous ramène à une réalité interne difficile". Quant à la stratégie du parti présidé par Marine Le Pen pour séduire les électeurs, François Hollande a fustigé la manière dont les "populistes" laissent croire"que c'est à cause des étrangers, de la mondialisation et de l'Europe que les difficultés sont venues et que la France pourrait se murer, se barricader ou se replier pour échapper aux grands vents de l'Histoire".

La fonction présidentielle

"Voilà ce qui vous change, la mort habite la fonction présidentielle", a par ailleurs confié François Hollande à propos de son passage de "citoyen ordinaire" à celui de chef de l’Etat. "Le président est le chef de la famille française. Il doit partager les douleurs" mais aussi "maîtriser ses émotions au nom de la raison d'État", a-t-il estimé. Aussi, certains évènements sont particulièrement prenants, intenses pour lui. "Cette nuit-là, je n’ai pas dormi, je suis resté en relation constante avec nos services", a-t-il raconté à propos de l’agent français pris en otage et tué en Somalie.

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Ce qui l’a particulièrement ému récemment

Emu, François Hollande l’a été à plusieurs reprises depuis le début de son mandat. Pour Society, il s’est notamment souvenu de l’attentat à Charlie Hebdo et surtout, de la "voix déchirée par les sanglots" du médecin urgentiste Patrick Pelloux lui disant : "Il sont morts, ils sont tous morts, viens vite".

Ce qu’il pense des ministres

Au cours de cette interview, François Hollande a également abordé le rôle des ministres de son gouvernement. Elle n'avait pas le profil habituel du poste" mais c’est quelqu’un qui "apporte plus d'écoute, de compréhension, d'imagination, d'invention que bien d'autres avant elle", a-t-il affirmé au sujet de Najat Vallaud-Belkacem. Selon lui, "le fait même qu'elle ait ce visage, qu'elle porte ce nom, c'est aussi un message : 'Voilà, l'école peut être le lieu de la réussite pour tous'". A propos d’Emmanuel Macron et de son passé de banquier d’affaire, le président a par ailleurs souligné qu’il « aurait pu aller fonder une start-up ou donner des conférences" mais "a préféré servir son pays et donner un coup de jeune à certaines réformes".

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Quant à l’économie de notre pays, le président s’est montré optimiste. "Une reprise s'annonce" et "les conditions économiques s'améliorent (...) "alors, si j'arrive à faire passer l'idée que ça va mieux, ça ira encore mieux". Et celui-ci de lâcher à propos de son homologue russe, Vladimir Poutine : "Il dit les choses, pas toujours dans un langage convenu".