abacapress
L'ancien numéro 2 de la fédération FN de Seine-et-Marne, Adrien Desport a été placé en détention provisoire mercredi après qu'il a reconnu avoir incendié des véhicules en avril dernier. Son objectif : dénoncer "l'insécurité" de sa commune.

Dans la nuit du 8 au 9 avril, plusieurs véhicules avaient été incendiés à Mitry-le-Neuf (Seine-et-Marne). Un évènement relayé dans un communiqué écrit par Adrien Desport, l’ancien numéro deux de la fédération du département, et adressé aux habitants de la commune. "Entre 23h et 4h du matin les secours ont dû faire appel aux renforts des communes voisines et des services de secours départementaux afin de juguler cette trainée de poudre qui a ravagé certaines de nos rues. Aucun suspect n'a été interpellé. Le soir même, un des véhicules a brulé en face de mon domicile et avec quelques collègues frontistes, nous avons essayé par nos propres moyens (…) d'assister les forces de l'ordre dans leurs recherches ayant moi-même vu le pyromane avec une voisine", pouvait-on y lire.

A lire aussi -Jean-Marie Le Pen vicitme d'un complot fomenté par les ténors du FN ?

Sur son blog, il dénonçait "l’insécurité" de Mitry-le-NeufDeux mois plus tard, l’auteur de ce document a finalement été écroué. Au cours de sa garde à vue, il a en effet reconnu lui-même mis le feu à une douzaine de voiture au cours de cette nuit de vandalisme, rapporte le Parisien. Un véritable revirement de situation pour celui qui n’hésitait pas sur son blog à dénoncer "l’insécurité" à Mitry-le-Neuf. Considéré  par le ministère public comme le plus "impliqué" dans ces incendies de voitures, Adrien Desport aurait aidé par d’autres militants FN. Tous âgés entre 19 et 25 ans, ils seront prochainement jugés pour destruction volontaire par incendie en bande organisée, dégradation volontaire de bien privé et dénonciation de délit imaginaire. Et si l’ex-numéro 2 de la fédération a été placé en détention provisoire, ses complices présumés ont quant à eux été placés sous contrôle judiciaire.

C’est une plainte déposée par le FN au commissariat de Nanterre qui aurait aiguillé la justice vers ces prévenus. "Nous avons été alertés par plusieurs militants de Seine-et-Marne de leurs soupçons concernant le comportement d'Adrien Desport. Nous avons ensuite alerté la police qui a procédé à l'enquête. Il a été suspendu il y a 15 jours du FN", a raconté au Scan du Figaro, Nicolas Bay, le secrétaire général du parti présidé par Marine Le Pen. "Nous savions qu’il était un peu instable psychologiquement", a-t-il ajouté.

Vidéo du jour

Vidéo sur le même thème : selon sa fille, Jean-Marie Le Pen est "prêt à tout et n'importe quoi pour exister"