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Ras-le-bol. L’indécision d’Emmanuel Macron sur le choix du Premier ministre a tendance à agacer les différentes personnalités politiques. Beaucoup ont tenté de lui mettre la pression à coup de menaces de censure, ou de destitution... Mais cette fois, un parti politique souhaite exécuter sa menace, et pour cause, Emmanuel Macron semble imperturbable.
En conséquence, la présidente de La France insoumise (LFI), à l’Assemblée nationale, Mathilde Panot, a lancé une procédure de destitution envers le président de la République. Une démarche qu’elle a justifiée lors d’une conférence de presse à l’Assemblée : “Nous sommes aujourd’hui au 50ème jour du gouvernement démissionnaire. Le groupe parlementaire, en responsabilité, a décidé que serait déposée aujourd’hui la proposition de résolution visant à destituer le président de la République, au titre de l’article 68 de la Constitution”, a-t-elle expliqué.
Emmanuel Macron manque-t-il à ses devoirs ?
Cet article 68 de la Constitution précise que “le président de la République ne peut être destitué qu’en cas de manquement à ses devoirs manifestement incompatible avec l’exercice de son mandat.” En choisissant de faire la sourde oreille, et de prendre un temps inédit pour décider de son Premier ministre, Emmanuel Macron manque-t-il réellement à ses devoirs ?
La question se pose, et la probabilité d’une destitution est très faible. En effet, comme l’explique le site Legifrance, le vote se tient à l’Assemblée nationale, où chacun fait part de ses intentions sur un bulletin tenu secret. La décision ne peut être actée qu’en cas de “majorité des deux tiers des membres composant l’assemblée concernée ou la Haute Cour”, explique le site Internet.
Une probabilité donc, relativement faible, étant donné que le NFP n’occupe qu’une part, certes légèrement majoritaire,dans cette nouvelle Assemblée constituée.
Car, rappelons-le, la nouvelle Assemblée nationale, et son bureau sont éparses. Si la première étape de cette procédure est le vote du bureau de l’Assemblée nationale, composé en majorité des membres du NFP, la dernière étape se tient, elle, au sein de l’hémicycle... Le pari devient alors beaucoup plus complexe. Le NFP compte près de 180 députés, le parti présidentiel, plus de 160, le Rassemblement national et ses alliés, 143 sièges, souligne Statista dans son graphique. Obtenir un vote majoritaire relève du quasi impossible, il faudrait que 289 députés votent en faveur de cette destitution pour constituer, somme toute, une majorité. Mathilde Panot, dépositaire de la procédure, a bien conscience du problème comme le rapporte le Figaro. Le but réel de cette démarche serait “d’avoir un débat au vu et au su de tous (...) autour du comportement erratique et dangereux du président de la République”. De plus, lancer cette procédure est, selon elle, une “réponse à la hauteur du coup de force anti-démocratique qu’est en train de faire le président de la République”, et aussi “à la hauteur de l’indépendance que doit montrer le Parlement face à un président qui sévit de plus en plus comme un autocrate”. Pourtant, Emmanuel Macron continue les consultations... Son choix pourrait même être plus ou moins arrêté sur Bernard Cazeneuve ou Xavier Bertrand. Les deux hommes ont été reçus à l’Élysée le 2 septembre dernier, rappelle Le Monde. À moins qu’il ne s’agisse d’une énième piste mise de côté ? Une majorité, c’est vraiment possible ?
Une action coup de poing