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Après le début des consultations menées ce vendredi et lundi à l'Elysée, Emmanuel Macron a pris la décision d'écarter l'option d'un gouvernement du Nouveau Front populaire avec Lucie Castets en Première ministre. LFI réitère sa menace de destitution.
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Coup de tonnerre dans la sphère politique. Ce lundi 26 août, Emmanuel Macron a définitivement écarté l’option d’un gouvernement LFI avec Lucie Castets au poste de Première ministre.

"Le président de la République a constaté qu’un gouvernement sur la base du seul programme et des seuls partis proposés par l’alliance regroupant le plus de députés, le Nouveau Front Populaire serait immédiatement censuré par l’ensemble des groupes représentés à l’Assemblée nationale", peut-on lire dans le communiqué de l’Élysée.

"Dès demain mardi 27 août, un nouveau cycle de consultations avec les responsables des partis et des personnalités se distinguant par l’expérience du service de l’État et de la République reprendra", a ajouté l'Élysée dans son communiqué. Emmanuel Macron "appelle l'ensemble des responsables politiques à se hisser à la hauteur du moment en faisant preuve d'esprit de responsabilité", et exhorte particulièrement les socialistes, les communistes et les écologistes à "coopérer avec les autres forces politiques".

LFI, le RN et Éric Ciotti exclu des nouvelles consultations

Ce mardi 27 août, Emmanuel Macron a ouvert un “nouveau cycle de consultations”, avec le renfort de “personnalités” pour l’aider à sortir de l’impasse. "J'ai bien conscience de l'urgence de la situation", a déclaré le président aux élus du groupe centriste Liot, les premiers à être reçus pour ce nouveau cycle, indique France Télévisions.

Vidéo du jour

La France Insoumise, le Rassemblement national et Éric Ciotti sont exclus des nouvelles consultations, selon un proche du chef de l’État cité par BFMTV.

“Un coup de force antidémocratique inacceptable” 

Le coordinateur de la France Insoumise, Manuel Bompard, a dénoncé “un coup de force antidémocratique inacceptable” sur BFMTV. Jean-Luc Mélenchon évoque quant à lui "une situation d'une exceptionnelle gravité".

Le patron des communistes, Fabien Roussel, a appelé à une "grande mobilisation populaire" face au choix du chef de l'État, qualifié de "honte" par la patronne des écologistes Marine Tondelier.

"Le peuple doit écarter Macron, au nom de la démocratie. Le chaos, l'instabilité, c'est lui", déplore le député de gauche François Ruffin.

“La seule opposition au chaos”

De son côté, le Rassemblement national n’a pas tardé à réagir. “Les Français ont pu voir le bal des cyniques et des hypocrites danser tout l'été. Ils se sont fait élire les uns les autres, avant de s'attaquer entre eux. Nous sommes en réalité la seule opposition à ce parti unique, la seule opposition au chaos”, martèle Marine Le Pen sur X.

Selon un conseiller de l'exécutif, la nomination d’un Premier ministre n’est “pas exclue” cette semaine, “mais pas garantie non plus”, précise 20 minutes.

La France insoumise a appelé à "une grande manifestation contre le coup de force d'Emmanuel Macron" le 7 septembre prochain, aux côtés de syndicats de la jeunesse.