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Ce lundi 26 août, Emmanuel Macron poursuit ses consultations à l'Elysée en vue de nommer un nouveau Premier ministre. Il reçoit notamment les présidents de l'Assemblée nationale et du Sénat ainsi que Jordan Bardella, Marine Le Pen et Eric Ciotti.
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Une semaine chargée. Emmanuel Macron poursuit ses consultations, entamée ce vendredi 23 août, en vue de nommer un nouveau Premier ministre, six semaines après le second tour des élections législatives. 

Après avoir reçu le Nouveau Front populaire, puis le camp présidentiel (Renaissance, Horizons, MoDem, Parti radical), l’UDI, les Républicains (LR) et le groupe centriste Liot, Emmanuel Macron reçoit aujourd’hui Marine Le Pen et Jordan Bardella, du Rassemblement national (RN). Il recevra ensuite Éric Ciotti. Il doit également recevoir le président du Sénat, Gérard Larcher, et la présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet.

Un "dialogue loyal, sincère et utile"

Un processus qui mobilise l’Élysée et suscite de vives réactions politiques. Emmanuel Macron doit nommer un ou une Première ministre “à l’issue de ces consultations”, a indiqué son entourage. Le président de la République a exprimé son souhait d'un "dialogue loyal, sincère et utile", a assuré l'Élysée. 

L'extrême droite, bien qu’éliminée des tractations pour Matignon après sa défaite aux législatives, ne renonce pas à peser sur les décisions du chef de l’État. Marine Le Pen et ses alliés comptent bien faire entendre leur opposition à un gouvernement issu du Nouveau Front Populaire (NFP), qui pourrait inclure des ministres de La France Insoumise (LFI). "On censurera tout gouvernement qui est issu du Nouveau Front populaire", a déclaré Sébastien Chenu sur France 2. Le RN veut "mettre au ban du système politique" LFI, qu'il accuse de porter un projet "néfaste pour le pays".

La stratégie de la gauche

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À gauche, Jean-Luc Mélenchon tente de désamorcer les tensions en suggérant une non-participation de LFI au gouvernement, ce qui pourrait faciliter la nomination de Lucie Castets à Matignon. Cette stratégie a permis de révéler les réelles intentions des opposants, notamment celles de François Bayrou, qui a justifié son opposition au NFP en raison de son programme "dangereux pour le pays". Laurent Marcangeli, chef des députés Horizons, a également exprimé ses réserves, évoquant une potentielle crise si le programme du NFP était appliqué.

Une décision attendue avant les jeux paralympiques 

Alors que le temps presse, Emmanuel Macron semble hésiter à trancher, préférant prolonger les consultations. Dimanche, lors de la célébration des 80 ans de la Libération de Paris, le président a insisté sur l'importance de l'unité nationale, évoquant ceux qui ont su s'unir "par-delà toutes les divisions". Pourtant, la pression monte : le budget de l'État doit être présenté avant le 1er octobre, et le NFP réclame une réponse dès mardi. Le président pourrait ainsi se retrouver confronté à une situation explosive, avec la menace d'une censure du gouvernement et une possible mobilisation dans la rue, voire une destitution.