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L’extension de la déchéance de la nationalité n’est pas le seul point qui pose problème à Christiane Taubira dans le projet de réforme constitutionnelle défendu par l’exécutif. La garde des Sceaux s’inquiète également de la constitutionnalisation de l’état d’urgence. Une mesure qui, selon elle, pourrait s’avérer lourde de conséquences si Marine Le Pen venait un jour à être élue présidente de la République. Si en publique, la ministre de la Justice se garde bien d’aller à l’encontre de l’exécutif, en privé, elle n’hésiterait pas à faire part de ses craintes. "Si une autre majorité l’utilise (l’état d’urgence), et cela peut être une majorité FN, on ne va pas être bien", aurait-elle confié à ses proches, rapporte cette semaine Le Canard Enchaîné.
La ministre va pourtant devoir défendre ce projet devant le Parlement
Des propos qui sous-entendraient donc que, selon Christiane Taubira, la constitutionnalisation de l’état d’urgence comporte un danger. C’est pourtant elle et Manuel Valls qui vont devoir défendre ce projet devant le Parlement en février prochain.
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La constitutionnalisation de l’état d’urgence a été envisagée par l’exécutif au lendemain des attentats du 13 novembre. Décrétée en Conseil des ministres, cette mesure prévoit notamment l’instauration de couvre-feux, la délimitation de zone de protection, la fermeture provisoire des salles de spectacles et des perquisitions à domicile de jour comme de nuit. D’ordinaire fixée à douze jours, la durée de cette mesure a exceptionnellement été étendue à trois mois par le Parlement le 20 novembre. François Hollande souhaite désormais l’inscrire dans la Constitution, au même titre que la déchéance de la nationalité pour les binationaux en cas de terrorisme.
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