Affaire Fillon : ce qu'ont dit les enfants du couple aux enquêteurs

Le "JDD" a pu avoir accès aux procès-verbaux des auditions de l'enquête préliminaire sur l'affaire d'emplois présumés fictifs, pour laquelle les époux Fillon sont convoqués devant la justice à la mi-mars.

Dans un article paru dimanche, le JDD a révélé le contenu de 19 procès-verbaux d'auditions du couple Fillon, entendu dans l'affaire d'emplois présumés fictifs de la femme et d'enfants du candidat à la présidentielle.

On apprend tout d'abord que Marie, la fille de François et Penelope Fillon, aujourd'hui avocate, a touché 2 300 euros mensuels en 2005 comme attachée parlementaire de son père, alors sénateur. Aux enquêteurs, elle a détaillé les "grandes thématiques" de son travail le 9 février : "Une étude de la stabilité gouvernementale en Europe sur les vingt années précédentes", une autre sur "le périmètre des principaux ministères dans les pays européens", une troisième sur "le poids de l'Union européenne dans la législation française", et une quatrième sur la décentralisation.

Marie Fillon travaillait pour son père pendant son temps libre

"La grande idée de mon père était de montrer que la décentralisation était plus efficace", a déclaré Marie Fillon. "Une partie de ces travaux se retrouve dans le livre qu'il a écrit, La France peut supporter la vérité, a-t-elle assuré. "Comment avez-vous pu concilier un emploi à temps complet et la poursuite de vos études?", a demandé l'enquêteur. "En travaillant pour mon père les week-ends et dès que j'avais du temps libre", lui a-t-elle répondu.

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Quant à son frère, Charles, qui avait été son assistant au Sénat de janvier à juin 2007, il a rectifié les propos de son père. Devant les policiers, François Fillon avait déclaré qu'à cette période, "chargé de rédiger le programme du candidat à l'élection présidentielle", il avait fait travailler son fils Charles "sur les questions institutionnelles". Mais Charles Fillon a dit aux enquêteurs n'avoir jamais "travaillé pour la présidentielle", mais sur les "questions institutionnelles" ainsi que sur le "thème de l'Etat actionnaire."

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