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C’est une affaire qui semblait être enterrée dans les esprits depuis la mort du “Taulier”, pourtant, 21 ans après les faits, le sujet revient en plein cœur de l’actualité. Marie-Christine Vo, la femme qui avait accusé Johnny Hallyday de viol, sort du silence dans les colonnes de La Tribune du dimanche.
Bien qu’elle libère la parole autour de ce qu’il s’est passé, Marie-Christine Vo confie : “je ne me bats pas contre les morts”. En revanche, elle revient sur le traitement médiatique de l’affaire, précurseur du très relayé mouvement “#MeToo”. Elle assure avoir été “entendue différemment par le public et les médias”. Depuis, la parole s’étant libérée, Marie-Christine Vo en est certaine : “je n’aurais pas été montrée du doigt. À l’époque, tout était à charge contre moi”, confie-t-elle au journal. Pourtant, selon elle, cette différence de traitement n’aurait rien changé, “l’issue aurait sans doute été la même”, explique-t-elle, comme le rapporte Marie France.
Retour en 2001
En 2003, lorsque l’affaire sort dans les journaux, les fans du Taulier sont abasourdis. Ce matin-là, les colonnes du journal Le Monde ouvrent l’actualité sur l’information judiciaire ouverte pour un fait de viol qui aurait été commis par Johnny Hallyday.
La plainte de Marie-Christine Vo remonte alors de 2001. Dans les locaux d’un commissariat, la jeune femme, alors âgée de 35 ans, raconte travailler en tant qu’hôtesse sur le yacht du chanteur et de sa compagne, sur la Côte d’Azur. C’est au beau milieu d’une soirée caennaise, que Johnny Hallyday, sous l’emprise de l’alcool, aurait forcé la jeune femme à se rendre dans sa cabine, avant de l’agresser et de la violer. Un médecin aurait effectivement constaté des traces sur le corps de Marie-Christine Vo au niveau de l’oreille et de la tempe.
Devant les forces de l’ordre, et, plus tard, quand l’affaire a fait le tour des médias, le chanteur adulé a constamment nié les faits. Alors, après plusieurs années passées entre les mains de la justice, l’affaire prend fin. En 2006, le parquet prononce un non-lieu.
Marie-Christine Vo, sans doute encouragée par les prises de parole en public de femmes sur des faits d’agression, a tenu à revenir sur, ce qui, à l’époque, était les prémices du mouvement MeToo.