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Une nouvelle baisse des impôts n’est pas à envisager. En raison de la pandémie, l’État à engager des centaines de milliards d’euros, afin de soutenir l’économie. Espérer une baisse significative des prélèvements obligatoires au cours des prochaines années n’est donc qu’une chimère. C’est ce que laisse entendre le rapport préparatoire au débat d’orientation des finances publiques, dévoilé récemment par le gouvernement. Ce document budgétaire sert d’appui à l’élaboration du projet de loi de finances pour 2022, qui sera débattu au Parlement à l’automne.
En 2022 et 2023, le taux de croissance de la dépense publique devrait baisser de respectivement -3,7% et -0,5%, "mais cela s’explique par la disparition progressive des mesures de soutien et de relance mises en place par le gouvernement pour faire face à la crise (fonds de solidarité, activité partielle, Ndlr)", alerte François Ecalle, ancien rapporteur général de la Cour des comptes et président de Fipeco, dans les colonnes de Capital.
Puis, sur la période 2024 à 2027, l’exécutif escompte une hausse de la dépense (en volume) entre 0,4% et 0,7%. Et même si le gouvernement vise une stabilisation de la dette publique à 117% du PIB à l’horizon 2027, le rythme de croissance de la dépense publique devra être très modéré.
Impôts : pas de diminution envisagée
Le gouvernement de Jean Castex ne prévoit d’ailleurs pas de baisse fiscale au sein de sa prévision budgétaire. Le taux de prélèvements obligatoires reste ainsi très stable jusqu’en 2027, environ 43,7% du produit intérieur brut (PIB).
Les ménages ne devraient pas donc se réjouir d’aussi tôt. D’autant que les efforts à venir ne permettront qu’à stabiliser la dette publique à 117% du PIB. La diminuer n’est pas réalisable. Le gouvernement est d’ailleurs en accord avec l’analyse récente de la Cour des comptes.