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La relance peut s’effectuer "soit par des baisses d'impôts soit par de l'aide directe". C’est ce qu’a déclaré Gérald Darmanin ce mercredi 29 avril sur RTL. "Je ne sais pas ce que choisira le président de la République. J'ai déjà eu l'occasion de dire qu'il fallait parier, comme il l'a fait depuis trois ans, sur la croissance et que ce qui est à exclure, ce sont les augmentations d'impôts ", a précisé le ministre de l’Action et des Comptes publics. Gérald Darmanin.
Plusieurs membres du gouvernement le répètent d’ailleurs : "la sortie de crise ne passera pas par des hausses d’impôts". L’heure est en effet à la préservation de l’unité nationale, mise à mal par tout débat fiscal, rapporte Le Figaro.
Quant à la question de la baisse d'impôt sur le revenu promise par le gouvernement, elle" n'est pas remise en cause", a assuré fin mars 2020 Gérald Darmanin au Parisien. "Il faut éviter les systèmes shaddokien : donner de l'argent pour le reprendre en impôts, ça créé des tuyaux et déresponsabilise une partie de l'activité économique."
Impôts : une hausse de la fiscalité pourrait freiner la croissance
Des nouvelles annonces de hausses d’impôts pourraient en effet mettre le feu à la poudrière. Les Français, mis à mal par la crise sanitaire, ne supporteraient certainement pas de telles mesures.
Remettre à flot les comptes publics en élevant les prélèvements ne serait économiquement parlant pas non plus la meilleure solution. Le début du quinquennat de François Hollande l’a prouvé : la hausse de la fiscalité a ralenti la croissance économique.
Quel plan de relance va alors être choisi ?
Fiscalité : "Ce ne sont pas les impôts qui financeront les dépenses actuelles mais la croissance"
"Attention aux fausses bonnes solutions qui, par le passé, ont contribué à creuser le chômage et à casser la confiance", a alerté Gérald Darmanin, pour répondre à l’appel de la gauche de rétablir l’ISF. Bruno Le Maire estime lui que "ce ne sont pas les impôts qui financeront les dépenses actuelles mais la croissance".
L’objectif du gouvernement semble donc, du moins pour l’heure, clair : il faut préserver l’unité nationale. Pourtant, les suggestions fiscales des différents partis affluent : rétablissement de l’ISF, prélèvement exceptionnel sur les encours d’assurances supérieurs à 30 000 euros, instauration d’un "impôt exceptionnel" sur les sociétés non touchées par la crise…
Si pour le moment l’exécutif s’y oppose, qu’en sera-t-il en 2021 ?
Impôts : le levier fiscal sera-t-il utilisé en 2021 ?
Si ces promesses devraient tenir jusqu’à la fin de l’année, se poursuivront-elles en 2021 ? Rien n’est moins sûr. En effet, la croissance tout comme les profits des entreprises, devraient logiquement repartir à la hausse si une deuxième vague de contamination est évitée. En revanche, les comptes publics, eux, seront toujours au plus bas. La dette publique devrait d’ailleurs les 120% du PIB.
Ainsi, alors que la campagne présidentielle commencera, nombreux sont ceux qui appelleront le gouvernement à se servir du levier fiscal pour assainir ses finances. Quel choix fera alors l’exécutif ?