Face à la montée des cyberattaques, le FBI et la CISA recommandent d’arrêter d’envoyer des SMS entre utilisateurs d'iPhone et d'Android. Un conseil qui ne vise pas seulement les Américains mais tous les...
Alors que l’inflation devrait atteindre 5% en 2023 selon les dernières prévisions de l’Insee, le gouvernement va revoir tous les seuils des différentes tranches d’impôt sur le revenu, pour intégrer l’augmentation générale des prix, indique le site de FranceInfo dans un récent article. Le seuil pour entrer dans l’impôt ne sera plus 10 700 euros, comme cette année, mais un peu plus, pour tenir compte de l’inflation, pareil pour les niveaux suivants. Une décision qui sera prise lors de la présentation du budget 2024 le gouvernement.
Eviter un effet de seuil défavorable aux contribuables
Concrêtement : ces nouveaux seuils éviteraient aux contribuables de devenir tout d’un coup imposables parce qu’ils ont vu leur salaire augmenter légèrement de quelques pourcents avec l’inflation. Par exemple un salarié au SMIC, qui a bénéficié des augmentations mécaniques du SMIC avec l’inflation, ne paiera pas plus d’impôts sur le revenu alors même que son niveau de vie n’a pas augmenté, au contraire.
En 2023, le gouvernement avait déjà ajusté son barème en prenant en compte 5,4 % d’inflation. Les précisions seront apportées lors de la présentation du budget 2024, l e 27 septembre en Conseil des ministres, mais cette fois, ce serait un peu moins, autour de 4,9%,car l’inflation devrait continuer à refluer l’an prochain.
Le gouvernement prévoit ainsi d’indexer sur l’inflation le barème de l’impôt sur le revenu dans son budget pour 2024, une mesure permettant de ne pas alourdir les impôts malgré les revalorisations salariales liées à la hausse des prix, selon le journal Les Echos samedi.
Interrogé par l’AFP, le ministère de l’Economie et des Finances n’a pas souhaité faire de commentaire sur cette mesure qui devrait être inscrite dans le prochain projet de loi de finances pour 2024. Celui-ci sera présenté le 27 septembre en Conseil des ministres. Une décision non sans coût pour le gouvernement.
Cinq à six milliards d’euros de rentrées fiscales supplémentaires
Cette adaptation du barème, qui vise donc à préserver les Français de la pression fiscale, a un coût pour l’État, revient FranceInfo. Pour le gouvernement, il serait plus intéressant de laisser le barème tel quel, les Français paieraient plus d’impôts, entre 5 et 6 milliards d’euros de plus à faire rentrer dans les caisses, selon les estimations de Bercy. Des chiffres importants alors que l’exécutif cherche à faire 10 Milliards d’euros d’économie cette année. Une décision prise par le gouvernement pour éviter "un ras-le-bol fiscal".
Le gouvernement prêt à perdre de l’argent pour éviter un "ras-le-bol fiscal"
C’est une décision politique, le gouvernement ne veut pas prendre le risque "d’une bronca" autour de l’impôt sur le revenu alors qu’il s’apprête à augmenter les franchises médicales, que la taxe foncière augmente, et que certaines niches disparaissent. En 2012, le gouvernement n’avait pas adapté son barème, pourtant l’inflation était plus fai ble, autour d’1%, 400 000 ménages qui n’étaient pas imposables étaient alors entrés dans l’impôt et le fameux "ras-le-bol" fiscal avait débouché quelques mois plus tard sur la révolte des bonnets rouges. C’est précisément ce que le gouvernement veut éviter.