De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Pour 2024, le projet de Budget prévoit de relever les tranches de revenus du barème progressif de l’impôt de 4,8% en fonction de l’inflation. Le but ? Eviter de pénaliser les contribuables qui ont bénéficié d’une hausse de revenus comparable à la hausse des prix en 2023. Mais en réalité, la mesure va profiter à tous. Explications.
Vos revenus n'ont pas changé
Si vous n’avez pas gagné plus cette année que l’an dernier, vos impôts baisseront en 2024 car la part de vos revenus soumise aux tranches basses du barème sera plus importante. Vous profiterez donc davantage des taux d’imposition les plus faibles et serez moins soumis aux taux les plus élevés, explique le site le Revenu.
Dans le cas où vous êtes marié, vous bénéficierez d’un taux d’imposition nul jusqu’à 22.588 euros de revenus imposables contre 21.554 euros cette année, soit 1 034 euros de revenus exonérés en plus. De même, vous serez soumis au taux d’imposition de 11 % sur 1.604 euros de plus, et ainsi de suite pour les tranches suivantes du barème.
Selon Bercy, la mesure permettra également à 120.000 foyers non imposables en 2023 de le rester en 2024 bien que leurs revenus aient augmenté, rappelle le site Boursorama. Certains foyers faiblement imposés vont même devenir non imposables bien que leurs revenus n’aient pas diminué.
Vous avez été un peu augmenté
Si vous avez bénéficié d’une augmentation inférieure à l’inflation cette année, vos impôts baisseront également en 2024, ou ils seront équivalents à ceux payés en 2023, pointe également le site. En revanche, si vos revenus ont évolué au même rythme que l’inflation, vous en payerez un peu plus. Votre hausse d’impôt restera toutefois limitée car votre taux d’imposition n’augmentera pas. Surtout, vous en payerez bien moins que ce que vous auriez dû régler avec un barème non revalorisé. Comment cela s'explique ?
Pourquoi le fisc n'a aucune raison de vous surtaxer ?
Cette stabilité fiscale est logique car vous n’êtes pas devenu plus riche en 2023, bien que vous ayez gagné plus d’argent. Vos revenus supplémentaires ne vous ont procuré aucun gain de pouvoir d’achat, ils vous ont juste permis de faire face à la hausse des prix. Le fisc n’a donc aucune raison de vous surtaxer !
Par exemple, rappelle également le site le Revenu : l’absence d’indexation du barème de l’impôt décidée en 2012 et 2013 a entrainé une hausse de 5 milliards d’euros des recettes de l’impôt sur le revenu. 2 millions de foyers supplémentaires sont devenus imposables durant cette période.
Même si le dispositif de revalorisation est globalement très profitable pour les contribuables, il a toutefois ses limites. En l'occurence, si vous avez fait une excellente année. On vous éclaire.
Vous avez fait une très bonne année
Si vos revenus ont progressé plus vite que l’inflation cette année, vous payerez nécessairement plus d’impôt en 2024 qu’en 2023, rappelle le site le Revenu. Mais la revalorisation de 4,8 % du barème permettra de ne pas surimposer la part correspondante de votre augmentation de revenus. Seuls vos gains excédentaires vous feront passer dans la tranche de revenus supérieure du barème et seront taxés à un taux plus élevé.
Le supplément d’impôt à régler fin 2024 dépendra de deux points : l’importance de votre hausse de revenus et du taux marginal d’imposition de votre foyer. C’est-à-dire du taux le plus élevé auquel vous êtes soumis. Mais dans tous les cas, la note sera bien plus supportable que celle à laquelle vous auriez dû faire face en l’absence de revalorisation du barème.
Voici un dernier exemple concret : les foyers aisés ayant des enfants mineurs vont bénéficier d’une légère baisse d’impôt l’an prochain grâce à la revalorisation de 4,8 % des économies d’impôt attachées au quotient familial. Ceux qui viennent en aide à un enfant majeur dans le besoin aussi grâce à la revalorisation des pensions alimentaires déductibles.