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Il faut revenir à l'été 2017, pour mieux comprendre les dessous de cette histoire des plus rocambolesques. A cette époque, l'ambiance "est tendue au cœur du quartier Saint-Christophe" à Cergy, dans le Val-d'Oise, rappelle Le Parisien. Les lieux sont alors gangrénés par les commerces de substances illégales et "par la volonté de certains d'asseoir leur mainmise sur le trafic" précise l'enquête.
C'est dans ce contexte que la situation va dégénérer autour de ces frères jumeaux. Au milieu du mois d'août 2017, un homme circule en voiture dans le quartier et croise alors la route des deux frères. Une discussion s'engage, mais les choses s'enveniment très vite.
Trois tentatives de meurtres en un mois
Mohamed et Karl.T, les jumeaux, s'en prennent violemment à l'homme en voiture. La victime tente de fuir mais elle est vite rattrapée. Plusieurs coups de feux sont alors tirés en direction de l'homme par l'un des frères. L'automobiliste s'en sort miraculeusement, comme le raconte son avocat dans les colonnes du Parisien : "Il a eu un geste de survie, Il a levé le bras et la balle a traversé le membre alors qu'il était visé à la tête", raconte Maître Cédric Alépée". La victime est d'ailleurs, ce jour-là, accompagnée par le footballeur professionnel Moussa Dembélé.
Le 2 septembre, une nouvelle série de coups de feux résonne dans le quartier de Saint-Christophe. Deux personnes sont blessées par balles et hospitalisées. Les deux victimes refusent alors d'identifier leurs agresseurs. Des témoins pointent eux les frères jumeaux, sans que cela puisse être prouvé. Le soir même de la fusillade, un troisième individu est également la cible de cinq balles. Les deux frères, eux, ne s'arrêtent pas là et vont vite refaire parler d'eux.
L'arme du crime retrouvée sur l'un des jumeaux
C'est finalement le 8 septembre 2017 que Mohamed.T est appréhendé par la police à l'occasion d'un contrôle de routine. Les choses se compliquent alors sérieusement pour les jumeaux lorsque deux armes de poing, des gants et des traces de poudre sont découverts sur Mohamed T. Après analyse, il s'avère que l'arme retrouvée est celle qui a servi aux trois agressions avec arme du 14 août et du 2 septembre. Face aux policiers, Mohamed T. nie toute implication et explique que le pistolet automatique ne lui appartient pas, continue Le Parisien.
Un ADN pour deux frères
L'autre frère, Karl T., est appréhendé par les enquêteurs dans la maison d'arrêt de Bois d'Arcy où il réside depuis plusieurs mois. L'enquête se heurte elle à la ressemblance frappante qu'entretiennent les deux impliqués. Le fait que les deux frères sont jumeaux rend les témoignages difficilement exploitables. Autre souci de taille, l'ADN. Et pour cause, Mohamed et Karl partagent la même empreinte génétique. Impossible de déterminer celui qui tenait l'arme lors des trois tentatives de meurtres. Seule la première victime, agressée durant l'été 2017, identifie le tireur comme étant Karl T.