De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
La fin du compte à rebours, mais le début d’une nouvelle phase. Depuis 13h08 ce jeudi, les 96 heures "d’air respirable" dont disposait théoriquement le Titan sont épuisées. Autrement dit, si le submersible disparu depuis dimanche dans la zone du Titanic n’a ni implosé, ni pris l’eau, ni endommagé le fonctionnement de ses différents systèmes, ses cinq passagers sont dorénavant exposés à l’asphyxie.
Une remontée à la surface est-elle envisageable ?
Pour le moment, l’avancée des opérations est suspendue aux recherches menées par trois robots. En effet, le Victor 6000, ce véhicule sous-marin téléopéré (ROV), mis à l’eau en 1999, peut aller jusqu’à 6 000 mètres de profondeur. Il a été dépêché par l’Institut français de recherche pour l’exploitation de mer (Ifremer) à bord de son navire Atalante, arrivé ce mercredi soir. A ses côtés, un robot canadien dont les informations n’ont pas encore été divulguées. Enfin, en plus du robot français et du robot canadien, un troisième robot doit descendre au niveau de la zone de recherches. Il s’agit du robot américainMagellan, détenu par une société privée, d’après BFMTV.
Dans l’hypothèse où les secours présents sur place parviennent à retrouver la trace du sous-marin disparu, leur travail est loin d’être terminé, comme l'affirme Le Midi Libre. Il se pourrait même que cela ne soit que le début d’une opération complexe et périlleuse, comme l’explique l’explorateur américain Tom Dettweiler pour CNN : "Malheureusement, on ne peut pas le faire si rapidement que ça étant donné que (le submersible) est situé au bout du câble et tout ça dépend de la vitesse de la manivelle. Il faut compter en heures, potentiellement pour le remonter."
L’hypothermie, le nouvel atout des survivants
L’oxygène, vraisemblablement épuisé depuis quelques heures n’est pas le seul critère de survie. Le froid pourrait en effet jouer en faveur des survivants. Au-delà de 1 000 à 2 000 mètres, la température de l’océan est à peu de choses près identique partout sur la planète, soit entre 1 et 4°C. Le chauffage n’étant pas un équipement du sous-marin, les passagers s’équipent de vêtements adéquats : "il est à craindre qu’il fasse aussi froid à l’intérieur de l’habitacle au bout de quelques heures". Tant que le corps n’est pas en état d’hypothermie, mais plutôt confronté au froid, il cherche à maintenir sa propre température. Le corps va "sciemment délester des fonctions annexes pour préserver des fonctions vitales", précise au Figaro un ingénieur et officier sous-marinier, qui a requis l'anonymat. "Il va accepter que la température globale chute jusque dans ses entrailles, notamment par une circulation sanguine réduite. Le cœur ralentit, donc le souffle et la consommation d'oxygène diminuent".
Le vaisseau déjà bloqué en 2000
Vingt ans après, un ancien journaliste américain revient sur ce jour où, comme les passagers du Titan, il est allé découvrir l’épave du Titanic, à plus de 4 000 mètres de profondeur. Cette expérience l’a marqué puisqu’elle ne s’est pas déroulée comme prévue. Michael Guillen raconte qu’à la descente de deux et demi, il n’y a eu aucun problème. Mais les choses se compliquent rapidement à l’époque pour l’équipage de trois personnes.
Sans vraiment le vouloir, le submersible se retrouve pris dans un courant d’eau fort avant d’être bloqué derrière l’hélice du paquebot naufragé un peu moins d’un siècle plus tôt. Heureusement, le pilote finira par les extirper après une heure cauchemardesque. Des minutes toutefois interminables, qui sont à jamais gravées dans sa mémoire. "Je pensais qu'il n'y avait plus rien à faire. J'ai pensé à ma femme, et une petite voix dans ma tête m'a dit : 'c'est comme ça que ça va se terminer pour toi'". À une telle profondeur, "il n'y a rien autour de vous, rien. C'est littéralement 360° de néant, il n'y a personne pour vous sauver, rien. C'est comme être bloqué sur la Lune."