De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Depuis le 8 juillet 2023, le jeune Émile a disparu lors de ses vacances chez ses grands-parents, déclenchant une recherche désespérée qui a, jusqu'à présent, abouti à des impasses. Le jeudi 28 mars 2024, une mise en situation de la disparition d’Émile est programmée, ravivant ainsi l'attention sur cette affaire.
Des révélations perturbantes
D'après des informations recueillies, le passé du grand-père d'Émile refait surface, mettant en évidence son implication dans une communauté religieuse controversée. Le Canard enchaîné a fait des révélations sur le passé trouble du grand-père du garçonnet. Il est révélé que Philippe V. (le grand-père d'Emile), 58 ans, apparaît comme témoin assisté dans une tout autre affaire judiciaire datant des années 1990. Celle-ci vise en effet la communauté traditionaliste de Riaumont à Liévin (Pas-de-Calais) qui accueillaient des garçons mineurs en pension. Plusieurs informations judiciaires sont en cours pour des faits de viols, d'agressions sexuelles et de maltraitance.
D'autre part, Le Canard a pu consulter un groupe Facebook privé d'anciens pensionnaires qui témoignent de la "terreur" qu'"inspirait" Philippe V. Ils font également mentions de ses "rangers à bout coqué" sous sa robe de bure et de "ses tartes mémorables". "J’ai gardé les cinq doigts sur ma fesse pendant deux mois", déclare un ancien membre auprès du Canard.
Certains anciens pensionnaires affirment aussi qu'une fois les "tartes" distribuées, Frère Philippe soignait les blessures et prodiguait des massages à certains. Ces témoignages évoquent des méthodes d'éducation rigides et des actes de violence, semant le doute sur son rôle dans la disparition de l'enfant.
Réactions et plaintes
Face à ces nouvelles révélations, sollicitée par TF1 et LCI, Me Isabelle Colombani, l'avocate de la famille a réagi à ces nouvelles informations. "Je considère aujourd’hui qu’il y a viol de la présomption d’innocence, avec des conséquences dramatiques pour la famille", a-t-elle déclaré. "Ces gens [les grands-parents, qu’elle représente] sont aujourd’hui au fond du gouffre. La seule peur de mon client, c’est que cette affaire ne fasse perdre du temps aux gendarmes qui enquêtent sur Emile."
L'avocate a également donné d'autres informations à nos confrères de La Provence sur la situation de la famille...
Une journée qui sera cruciale
Me Isabelle Colombani, a souligné l'importance de la reconstitution. Il y aura les grands-parents maternels, les parents d'Émile, ainsi que certains oncles ou tantes du petit garçon. "Honnêtement, les grands-parents et les parents d'Émile attendaient et espéraient même cette mise en situation, car ils avaient un peu l'impression que l'enquête n'avançait peut-être pas assez vite et ils pensent que ça va peut-être permettre de débloquer certaines choses."
Il est intéressant de noter que cette reconstitution intervient fin mars, plusieurs mois après les événements survenus au début de l'été. Selon Me Colombani pour La Provence, cela pourrait indiquer qu'il y a des développements significatifs dans l'affaire."Peut-être signifier qu'il y a quelque chose derrière." Autrement dit, un nouvel élément et des progrès dans cette enquête ?
"Affaiblis par les mois qui passent"
Cependant, malgré ces avancées potentielles, Me Colombani a souligné que les grands-parents et les parents d'Émile restent avant tout préoccupés par le sort de leur fils et petit-fils. "Les grands-parents et les parents d'Émile, affaiblis par les mois qui passent, sont surtout très préoccupés de savoir ce qu'est devenu leur petit-fils et leur enfant et ce qui lui arrivé, précise encore cette dernière. C'est leur souci premier."
La suite de l’affaire de la disparition d’Émile se déroulera ce jeudi 28 mars. Cette étape pourrait être un tournant dans l'enquête, qui offrirait aux enquêteurs et à la famille, l'opportunité de revisiter les événements de cette journée fatidique.