Disparition d'Emile : ces témoignages qui pourraient relancer l'enquête ©Durand Thibaut/ABACAabacapress
Malgré la mobilisation de moyens conséquents au Haut-Vernet, aucun élément n'a encore permis de déterminer ce qu'est devenu le petit garçon de deux ans et demi. Pourtant, les derniers témoignages pourraient bien redonner de l'allant aux investigations.
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Rien. Pas une seule piste, ni indice. Depuis cette triste journée du 8 juillet 2023, le petit Emile, seulement âgé de deux ans et demi, s'est volatilisé du petit village jusqu'à présent paisible du Haut-Vernet, dans les Alpes-de-Haute-Provence. C'est donc durant ce week-end, alors qu'il passait les vacances avec ses grands-parents, que des moyens colossaux ont été mis en place pour tenter de retrouver sa trace. 

Les équipes cynophiles, aériennes, les écoutes téléphoniques, les arrêtés visant à interdire quelconque sortie du village font parties de ces mesures prises. Néanmoins, pour le moment, rien ne permet de savoir à ce jour ce qui a pu arriver au garçonnet. Pourtant, de récentes déclarations pourraient apporter des éléments importants pour les enquêteurs en charge de cette disparition. En effet, deux témoins disent avoir aperçu l'enfant durant cette soirée, comme ils le précisent pour Le Parisien. Voici leurs déclarations. 

Disparition d'Emile : cap sur une nouvelle piste ? 

Interrogé par nos confrères du Figaro samedi 29 juillet 2023, le général François Daoust, expert criminalistique, avait livré des détails sur cette enquête qui semble toujours au point mort aujourd'hui : "Les pistes sont nombreuses, c'est vrai. Les enquêteurs ont déjà interrogé un certain nombre de personnes, parfois plusieurs fois, et ils ont des éléments qui leur sont recoupés ou au contraire qui divergent". Cette déclaration pourrait bien avoir donné des idées à des habitants pouvant s'avérer être des témoins importants

Comme précisé, l'un des deux témoins réaffirme bien avoir vu Emile : "Je sais ce que j'ai vu". Il assure qu'il l'a aperçu dans une rue en pente du hameau, menant vers le centre du village de 25 habitants, sur laquelle donne la maison des grands-parents. Attention, ce ne sont pas les mêmes déclarations qu'avaient précédemment fait un voisin, comme le détaille La Dépêche. L'homme avait déclaré ne pas s'être inquiété car il est assez habituel dans ce petit village de moyenne montagne de voir des enfants jouer seuls dans les ruelles où la circulation est quasi inexistante.

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Disparition d'Emile : sa dernière trace sans cesse ressassée

C'est là que la trace d'Émile s'arrête et que le travail des enquêteurs commence. Au niveau d'une fontaine de la petite rue pentue qui passe devant la maison des grands-parents maternels du petit garçon, disparu depuis le 8 juillet dans le hameau du Haut-Vernet. Une fontaine en bord de route comme il y en a beaucoup dans cette région montagneuse. Pourtant, c'est précisément là que les trois chiens de race Saint-Hubert de la gendarmerie nationale, à l'odorat très fin, se sont arrêtés lorsqu'ils ont suivi l'odeur du petit garçon, quelques heures après sa disparition.

Emile aurait donc été tout à fait capable de sortir seul de la maison de ses grands-parents pour se rendre au niveau de la fontaine qui lui était très familière et devant laquelle il était passé de très nombreuses fois, seul ou accompagné, comme l'a expliqué un gendarme pour Le Parisien. Un accident avec une voiture a-t-il eu lieu à cet endroit-là ou quelqu'un l'a-t-il enlevé ? C'est une possibilité, car l'odeur du petit garçon a été perdue exactement devant cette sortie d'eau. Pour éviter de passer à côté de pistes ou pertuber l'enquête le village a été à nouveau fermé.

Disparition d'Emile : un nouvel arrêté mis en place par le maire

L'accès au hameau est en effet de nouveau interdit à toutes celles et ceux qui n'y possèdent pas de résidence principale ou secondaire. Comme tente de l'expliquer le maire du village, plusieurs proches du petit garçon ont déclaré avoir été importunés par des journalistes au cours des derniers jours. "J'avais pourtant été très clair: ce qui m'importe, c'est la tranquillité de tous les habitants", confirme François Balique, le maire, pour BFMTV. "Je n'ai pas d'autre choix que prendre cet arrêté jusqu'au 31 août."