Face à la montée des cyberattaques, le FBI et la CISA recommandent d’arrêter d’envoyer des SMS entre utilisateurs d'iPhone et d'Android. Un conseil qui ne vise pas seulement les Américains mais tous les...
11 janvier 2002. 21h40. Bernard C. 53 ans, roule sur l’autoroute A13 avec son Audi 80 au côté de sa compagne, Josyane B., 57 ans. Soudain, un choc se produit. Bernard ne se rend pas encore compte du drame qui vient de se produire. Son pare-brise vient d’être traversé par une pierre, écrasant sa conjointe au niveau du thorax et sectionnant son aorte et sa carotide. Elle meurt sur le coup, tuée par, plus précisément, un silex de 10 cm sur 15 pesant 1,8 kg.
Coïncidence tragique pour ce couple ? D’après les informations du Le Parisien, les enquêteurs ont tablé sur une autre hypothèse. En effet, la pierre ne faisait pas partie du pont d'où elle est tombée, le Blaru.
En conséquence, le parquet de Versailles (Yvelines) a décidé d’ouvrir une enquête pour homicide volontaire. Surtout qu'une première victime avait déjà été défigurée par un morceau de parpaing au même endroit en Septembre 2001. Et quelques jours avant le drame, le 31 décembre 2001, des pierres étaient jetées depuis ce pont.
Des premiers indices
Les policiers en charge des investigations découvrent rapidement l’existence d’un chemin cabossé, dans les environs du pont. Il se trouve dans le lieu-dit Le Buisson. Il mène à une maison abandonnée, proche du pont, fréquentée par les jeunes des alentours.
Des canettes de soda, un emballage de burger McDonald’s, des mégots de cigarette, des restes de joint et un ticket de caisse sont également retrouvés sur le pont.
Les incidents qui ont eu lieu dans la région la nuit du drame sont consultés. Résultat : des voitures ont été cassées sur l’ensemble de la commune de Bonnières-sur-Seine, près de l’édifice.
Des pistes qui ne mènent à rien
Le Parisien indique que le 17 janvier 2011, le parquet décide d’ouvrir une information judiciaire contre X pour homicide volontaire. Environ 100 auditions sont effectuées et huit personnes sont palcées en garde à vue. Mais rien n'y fait : aucune piste ne mène à un suspect solide.
Pas même la piste du McDonald's de Mantes-la-Jolie et de celui Vernon, où l'on a essayé de retrouver la trace des acheteurs de l’emballage retrouvé sur le pont.
Ni celle des caméras, cachées sur l’ouvrage. La téléphonie a bien permis d'identifier quelques personnes ayant été déjà condamnées pour des faits similaires et dont les téléphones ont borné sur les lieux, mais aucun autre élement n'a révélé de véritable lien avec l’accident mortel du 11 janvier.
Aucun suspect dans cette affaire
Selon la famille de Josyane, qui s'exprime dans les colonnes du média, la raison de l’absence de témoins et de suspects est liée à une “omerta”, une loi du silence, qui interdit aux jeunes présents au moment des faits d’en parler.
Depuis 2004, le juge d’instruction a déclaré un non-lieu dans cette affaire.
Mais si de nouveaux éléments sont mis en lumière, l’enquête pourrait être rouverte. C'est aujourd'hui le dernier espoir des proches de la victime.
Ils ont crée, apr_s le décès de Josyane B., l'Association de défense routière contre le jet de pierre. Son objectif ? Militer pour l’installation de dispositifs anti-jets. Elle menèra le combat jusqu’en 2012.
A Blaru, le pont, lui, n’a pas changé depuis 2002.