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Comme son nom semble l’indiquer, le lancer de renard est un « sport » qui implique de jeter un animal en l’air, tout simplement.
Dans les cours européennes du XVII et du XVIIIe siècle, et particulièrement en Allemagne, c’est à qui lancera la pauvre bête le plus fort, le plus loin. Il n’est pas fait égard, à l’époque, de la souffrance de l’animal.
Le jeu se pratique de la façon suivante : sur un terrain de gazon, les participants sont en binôme mixte, et chacun tient le bout d’un long tissu, qui traîne par terre. Lorsque l’assemblée et les participants sont prêts, on lâche des renards (mais pas que : lapins, blaireaux, chats sauvages… Les organisateurs pouvaient faire des « surprises ») sur la pelouse et, s’ils marchent sur l’une des étoffes, la paire de joueurs doit tirer sur son extrémité pour lancer l’animal en l’air.
La paire qui arrivait à réaliser le jeté le plus haut remportait la partie. Le record aurait été établi à 7,5 mètres.
Mais pendant que les nobles se gaussaient de ce jeu absurde, il arrivait que l’évènement prenne une tournure dramatique. Les animaux, terrorisés, pouvaient s’attaquer directement aux participants, dans une vaine tentative d’échapper à leurs lubies.
Des centaines de renards massacrés
Surtout, de nombreuses bêtes étaient gravement blessée s durant ces parties de lancer de renard, et le terrain, à la fin des festivités, ressemblait plutôt à un charnier.
Enfin, les animaux qui réussissaient à réchapper au terrible jeu finissaient euthanasiés. Un véritable massacre, dans l’unique but de divertir la haute bourgeoisie. A l’époque, le lancer de renard est d’ailleurs le seul sport que les femmes peuvent pratiquer aux côtés des hommes.
Au milieu du XVIIe siècle, le souverain de Saxe Auguste II de Pologne organise une véritable bacchanale à Dresde, au cours de laquelle sont lancés et tués 647 renards, 533 lièvres, 34 blaireaux, 21 chats sauvages, 34 marcassins et trois loups. Un concours, « à la grande délectation des cavaliers, mais à la terreur des dames nobles, dont les robes à panier furent considérablement ravagées par les marcassins », racontera plus tard l’écrivain William Adolph Baillie-Grohman.
Heureusement, la pratique s’est éteinte au XVIIIe siècle, après qu’on ait découvert que le renard pouvait être porteur de maladies comme la rage ou la toxoplasmose.
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