De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Le 16 octobre 1984, le corps ligoté et sans vie de Grégory Villemin, âgé de quatre ans, est retrouvé dans la Vologne, rivière de la région Grand Est. Sa disparition avait été signalée le jour-même par sa mère. Depuis, l’enquête ne cesse de connaître des rebondissements. En effet, de nombreux doutes continuent de planer au-dessus de cette affaire. Et, une question reste toujours en suspens : qui a tué le petit Grégory ?
Près de quarante ans après, les enquêteurs n’ont toujours pas de réponses. Pourtant, de nombreux témoins et acteurs de ce drame ont été interrogés ces dernières années. Les Français aussi proposent leurs interprétations de l’affaire. Retour sur l’enquête que tout le monde tente d’élucider après tant d’années.
Une famille aux nombreux secrets…
À la rentrée 2022, nos journalistes Camille Dorcy et Eléonore Bounhiol vous présentaient leur enquête exclusive sur l’affaire Grégory. Elles revenaient notamment sur les liens entre les familles Villemin, Jacob, Bolle et Laroche. En effet, ces familles aux nombreux secrets seraient la clé de l’enquête sur la mort de Grégory. Six épisodes étaient consacrés à l’affaire, et plus particulièrement, d es membres de la famille. Parmi eux, on retrouve Louisette Jacob, sœur de Monique Jacob, la grand-mère de Grégory. Elle donne alors naissance à Chantal Jacob, fruit d’un inceste par le père de Louisette.
Cette naissance a longtemps été cachée, et, le corbeau, qui envoie des lettres à toutes les familles, ne la mentionne jamais. Mais, qui est ce corbeau ? Malgré des suspicions, personne ne sait qui envoie des lettres à toutes ces familles reliées. La première fois qu’il est apparu date de trois ans avant le meurtre du petit Grégory. En effet, plusieurs appels et des lettres de menaces avaient été envoyés aux grands-parents et parents de Grégory. Le jour de sa mort avant l’heure du crime, ce même corbeau poste une lettre anonyme reçue le lendemain par ses parents. On peut y lire : "j’espère que tu mourras de chagrin le chef Ce n’est pas ton argent qui pourra te redonner ton fils Voilà ma vengeance. pauvre con".
Le chef fait référence à Jean-Marie Villemin, le père de Grégory… Malgré les nombreuses enquêtes, dont celle de Planet, aucun coupable n’a été identifié, ni le ou les corbeaux de cette affaire… Alors, que sait-on de nouveau ?
Du nouveau dans l’enquête
En 2017, l’enquête revenait sur le devant de la scène et plusieurs membres de la famille Jacob, Bolle, Villemin et Laroche étaient entendus par le juge d’instruction Jean-Michel Lambert. Ce dernier était très critiqué pour sa gestion de l’affaire et a mis fin à ses jours la même année. Néanmoins, récemment, Maître Thierry Moser, l’un des avocats des parents de Grégory, confiait à Ouest-France que des "investigations génétiques" seraient actuellement en cours.
Le procureur général de Dijon,Thierry Pocquet du Haut-Jussé, a également appuyé les propos de l’avocat en évoquant les pistes en cours. Les enquêteurs en charge de l’affaire tentent toujours d’identifier l’ADN, présent sur les pièces à conviction.
En effet, en 2021, des expertises dans le but de reconnaître l’ADN présent ont été ordonnées. Ces expertises seraient donc toujours en cours. Les enquêteurs espèrent pouvoir obtenir des informations à partir de ces analyses. Les parents de Grégory restent, eux, déterminés à trouver le coupable et les traces ADN retrouvées sur les vêtements de leur fils…
Des traces suspectes retrouvées à analyser
Le jour du meurtre, Grégory Villemin a donc été retrouvé dans une rivière avec les mains et les pieds ligotés. Sur son manteau bleu, neuf traces ADN inconnues y ont été retrouvées. D’autres traces ADN inconnues ont été retrouvées sur les lettres envoyées par ce fameux corbeau, ainsi que sur une seringue placée près de la scène de crime. Cette enquête génétique pourrait donc marquer un tournant dans l’affaire. Mais, comment expliquer que cet ADN soit inconnu ?
Nos empreintes sont stockées sur le Fichier national automatisé des empreintes génétiques (FNAEG). Grâce à cela, les enquêteurs peuvent s’en servir pour le bien d’une affaire. Or, dans le cas de Grégory, cet ADN n’a pas été retrouvé dans le fichier. Ouest-France précise que les experts comptent les identifier à travers "un lien de parentèle" si cela est possible. Cela consiste en un regroupement de l’ADN à tous les membres d'une famille au lieu d’une seule personne.
En attendant les résultats de ce regroupement, l’avocat des parents de Grégory affirme qu’ "ils attendent toujours qu’un jour une information capitale soit révélée". Ils ne baisseront pas les bras.