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Les ministres de la Santé Agnès Buzyn et des Comptes publics Gérald Darmanin n’avaient cessé d’en vanter les mérites, c’est désormais voté. Le budget 2018 de la Sécurité sociale a été adopté ce mardi par 354 députés (192 ont voté contre). S’il se positionne comme un texte de "transformation", de "responsabilité" et de "solidarité", il n’en apparait pas moins "injuste" aux yeux de nombreuses personnes. On fait le point.
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Vaccins, tabac, sodas… Tout augmente !
Pour les enfants qui naîtront à partir du 1er janvier 2018, le nombre de vaccins obligatoires va passer de 3 à 11. Devraient s’ajouter à la diphtérie, au tétanos et à la poliomyélite, l’hépatite B, la rougeole-oreillons-rubéole (ROR), la bactérie Haemophilus influenzae, le pneumocoque, ainsi que le méningocoque C. Le prix des cigarettes, quant à lui, devrait progressivement atteindre 10 euros d’ici 2020. Une augmentation de la fiscalité qui devrait générer une hausse de un euro en mars 2018, de 50 centimes en avril 2019 et en novembre 2019, de 50 centimes en avril 2020, puis de 40 centimes en novembre 2020. La fameuse "taxe soda" sera, de son côté, ajustée en fonction du taux de sucre contenu dans chaque boisson.
CSG, tiers payant et déficit de la Sécurité sociale
Utilisée afin de financer la protection sociale, la Contribution sociale généralisée (CSG) verra son taux augmenter de 1,7 point. Son ambition : réduire le financement de la Sécurité sociale sur les actifs pour valoriser le travail en mettant les retraités et les fonctionnaires davantage à contribution. Pour ce qui est du tiers payant, le gouvernement est supposé remettre un rapport avant le 31 mars 2018 sur un calendrier de "mise en œuvre opérationnelle du tiers payant intégral". Quant au déficit de la Sécurité sociale, celui-ci est supposé atteindre un niveau de baisse record pour être réduit à 2,2 milliards d'euros en 2018. Du jamais vu depuis 17 ans.
Des prestations familiales presque toutes revalorisées
Par CMG, il faut comprendre "complément libre choix du mode de garde". Son plafond sera revalorisé à partir du 1er octobre 2018 pour les familles monoparentales. Même son de cloche du côté de l’Allocation de soutien familial (ASF) qui augmentera de 6 euros dès le 1er avril 2018. Laquelle s’inscrit en complément du revenu des parents isolés qui ne perçoivent pas de pension alimentaire. Versé aux familles nombreuses modestes, le complément familial majoré augmentera lui aussi de 16,80 euros par mois. Ce, dès le 1er avril 2018. A l’inverse, les primes de naissance et d’adoption versées aux parents d'enfants de moins de trois ans devraient être revues à la baisse en 2018 (elles sont actuellement de 184 euros/ mois). Leurs montants pourraient, en effet, être alignés sur ceux du complément familial.
Retraites gelées, minimum vieillesse augmenté
Indexée sur l’évolution des prix, la revalorisation annuelle des pensions de retraites (inchangée depuis 2013 à cause de l’inflation) n’aura pas non plus lieu l’an prochain. Tout du moins pas en début d’année. Elle sera, en effet, reportée entre octobre 2018 et janvier 2019. Du côté de l’Aspa (soit l'Allocation de solidarité aux personnes âgées, 550 000 bénéficiaires chaque année), celle-ci augmentera de 100 euros par mois en trois fois +30 euros en avril 2018, +35 euros au 1er janvier 2019 et +35 euros en janvier 2020 pour atteindre 903 euros pour une personne seule.
+ 2 euros par jour pour les frais hospitaliers
Inchangé depuis 2010, le forfait à l’hôpital augmentera de deux euros par jour. Il devrait ainsi passer à 20 euros. 15 pour ce qui est de la psychiatrie. Une dépense qui sera prise en charge par les complémentaires de santé. Pour ce qui est du financement des hôpitaux, des expérimentations seront menées. A commencer par l’instauration de forfaits qui prennent en compte les parcours des patients.
Le RSI, c’est fini !
A partir du 1er janvier 2018, le Régime social des indépendants (RSI) devrait être progressivement supprimé dans le cadre d’une phase transitoire de deux ans. Résultat : les indépendant bénéficieront de deux baisses de cotisations sociales. Les créateurs et repreneurs d’entreprises profiteront, de leurs côtés et à partir du 1er janvier 2019, d’une année blanche en matière de cotisations sociales au titre de leur première année d’exercice.
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