Les stages sont désormais mieux payés ©iStock/monkeybusinessimages Istock
Depuis le 1er décembre, les stagiaires présents au minimum deux mois dans une entreprise voient leur gratification être augmentée, en passant de 436 à 479,50 euros par mois, selon le décret d'application de la loi du 10 juillet 2014 mis en œuvre lundi. 

Une petite hausse dans l’attente d’une autre. A compter de lundi 1er décembre, la gratification des stages de plus de deux mois passe de 436 à 479,50 euros, soit une hausse de 43,50 euros, selon le décret d’application de la loi du 10 juillet 2014 sur le développement, l’encadrement des stages et l’amélioration du statut des stagiaires. Une rémunération exonérée d’impôt sur le revenu.

Prévue pour septembre 2014, la mesure avait été reportée à la rentrée 2015 avant qu’un décret d’application paru le 27 novembre dernier ne permette finalement son application. L’augmentation de la gratification des stages se fera toutefois en deux temps puisque une nouvelle augmentation de 43,50 euros aura lieu en septembre 2015. Le montant total de la rémunération du stagiaire atteindra alors 523 euros par mois.

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Un employé à part entière

Le décret d’application apporte également d’autres changements au statut de stagiaire. Pour pouvoir intégrer une entreprise, l’étudiant devra dorénavant suivre au moins 200 heures de cours minimum par an. L’expérience auprès d’un même employeur ne pourra par ailleurs plus dépasser six mois.

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Les droits du stagiaire sont également renforcés. Désormais inscrit dans le registre unique du personnel, il devient ainsi un employé à part entière. Sa durée hebdomadaire de travail ne pourra excéder 35 ou 39 heures, au même titre que les salariés.

Pour les stages de plus de deux mois, l’étudiant aura le droit aux mêmes avantages que les salariés de l'entreprise : tickets restaurants et prise en charge des frais de transports. A noter également que le décret instaure les autorisations d’absence et de congés. En cas de grossesse, de paternité ou d’adoption, les stagiaires bénéficieront des mêmes droits que les salariés, précise le texte.

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