De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
L’Inspection générale des Finances a étudié les résultats de 37 professions réglementées entre 2000 et 2010 afin de dégager un socle de mesures applicables. Ainsi, dans un rapport publié ce mardi, l’organisme financier épingle ces professions afin de faire baisser de 20% les prix des services concernés.
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Des prix abusifs ?
Et pour cause, selon les branches, les bénéfices réalisés sont bien au-delà de la moyenne nationale. En effet, ces professions ont un bénéfice moyen net compris entre 30% et 40%. Selon Les Echos, ces 37 professions représentent un chiffre d'affaires cumulé de 235 milliards d'euros en 2010, dont 42 milliards de bénéfices produit par un peu plus de 1 millions d'euros. A titre d’exemple, pour 100 euros versés, un huissier va faire un bénéfice net moyen de 43 euros et un greffier rattaché au Tribunal de commerce au moins 44 euros. Un greffier gagne en moyenne plus de 10 000 euros net mensuel tandis que le salaire moyen net d'un huissier oscille à partir de 6000 euros. Dénoncés par Arnaud Montebourg le 11 juillet dernier, les prix abusifs exercés par ces professions –huissiers, notaires, greffiers, pharmaciens- devraient être plus bas et encadrés, explique le rapport.
Un micmac administratif
Le hic… C’est qu’il va falloir promulguer 37 textes différents –un par profession- pour mettre en place cet encadrement des prix pratiqués par ces professions mais surtout uniformiser la législation en vigueur. Autre entrave à une réforme complète, la très probable montée au créneau des syndicats de chaque profession, lesquels voudront sauvegarder leurs acquis. Un bras de fer qui s’annonce corsé à plus forte raison que le gouvernement souhaite à tout prix obtenir le consensus. Une méthode qui n’avait pas porté ses fruits lors de l’opposition entre les Taxis et les Voitures de tourisme avec chauffeur (VTC).
Le chiffre d'affaires total des 37 professions réglementées épinglées par le rapport représente pas moins de 6,5% du PIB. Le ministre de l'Economie espère pouvoir rediriger les baisses des prix de ces services vers la consommation des ménages.
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